Les premières constructions de la nouvelle ville d’Anfa démarrent en 2010

L’agence en charge du projet a libéré plus de 50% du foncier et compte sur le départ des militaires pour disposer de 85% des 358 ha.
Plusieurs bà¢timents dépendant de Royal Air Maroc rasés et les terrains sont actuellement traités et préparés pour la viabilisation.
Le dossier de la cité de l’air est toujours devant la justice.
Le méga projet de l’aéroport d’Anfa se concrétise. Derrière les murs qui entouraient, il y a quelques mois, plusieurs bâtiments de Royal Air Maroc, il n’y a plus rien. L’Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (Auda) a donné l’ordre de raser tous les bâtiments situés sur la partie du foncier qui a été entièrement libérée. «Nous avons même démarré les travaux de terrassement et de préparation des terrains pour la viabilisation», indique Khadir Lamrini, Dg de l’Auda. En gros, sur les 358 ha que compte le projet, plus de 50% ont déjà été libérés et sont actuellement préparés pour être viabilisés. Dans les détails, le foncier est réparti en trois catégories. La première, appelée partie civile, est quasiment libérée. «Il ne reste plus qu’un bâtiment occupé par une collectivité locale qui doit déménager dans les jours qui viennent», explique M.Lamrini. La seconde partie qui se rapporte aux terrains occupés par l’Armée royale devrait être libérée progressivement jusqu’en 2010 puisque les casernes militaires déménageront à Benslimane. «Nous suivons de très près l’avancement des travaux à Benslimane qui devrait accueillir les premiers militaires dès le début de l’année prochaine. Avec la libération de cette partie, nous disposerons de 85% du foncier du projet», insiste M.Lamrini.
4,3 millions de m2 en superficie constructible
Il faut dire que l’apurement du foncier n’a pas été une mince affaire pour l’Auda qui a dû batailler contre plusieurs centaines d’occupants de la zone dédiée au projet. D’ailleurs, les 15% restants du foncier concernent justement des habitants qui n’ont pas accepté les propositions de l’agence pour déménager. «La Cité de l’air est le seul problème non encore élucidé. Nous avons négocié avec 240 ménages qui louent les maisons existantes sur le site mais seule la moitié a accepté notre proposition. Pour l’autre moitié, le dossier est actuellement entre les mains de la justice», souligne-t-on auprès de la filiale de la CDG. Il est à rappeler qu’après un long processus de négociations, l’Auda avait proposé 900 000 DH par ménage qui accepterait de quitter les lieux.
Mais, déjà l’apurement de 50% du foncier permet à la direction de cette agence d’envisager sereinement les prochaines étapes du projet. Et après les travaux de viabilisation qui devront commencer incessamment, les constructions seront enfin lancées. «Les premières constructions sortiront de la terre courant 2010», indique M.Lamrini qui précise cependant que «les premières livraisons ne tomberont pas avant la fin 2012».
50 ha pour les espaces verts
Signalons que sur les 358 ha du projet, l’Auda mise sur près de 4,3 millions de m2 en superficie constructible dont 2,3 millions de m2 pour les logements (23 ha), 700 000 m2 pour des équipements et 1,3 million de m2 pour les activités (commerces et loisirs).
Ainsi, le projet fournira une offre importante de logements et assurera une mixité urbaine très chère à la direction de l’agence. «La cité proposera outre les logements, des bureaux, des locaux d’activité, des équipements hôteliers et des espaces commerciaux, culturels et de loisirs permettant d’obtenir un projet urbain équilibré», explique la direction qui table d’ailleurs sur
10 000 logements pour une population estimée entre 80 000 et 100 000 habitants. Quant au potentiel d’emplois à créer, il est de 100000.
En plus des logements et des tours bureaux, l’Auda réserve une place de choix aux espaces verts constitués d’un réseau de parcs et jardins avec un grand parc métropolitain d’environ 50 hectares. La cité abritera également une place financière d’un potentiel d’un million de m2 de bureaux comprenant notamment des équipements et les logements d’accompagnement. Cette «city» est le fruit d’un think-thank engagé entre la ville de Casablanca, le ministère des finances, le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM) et Bank Al Maghrib. Le projet de cette cité financière est actuellement à l’étude au cabinet Mc Kinsey. «Nous sommes en charge de préparer l’assiette foncière qui devra abriter la cité financière. La réalisation des études relatives à cette cité ne dépend pas de notre agence, mais des autorités, notamment la wilaya de Casablanca et le ministère des finances», tient à préciser M. Lamrini. Toujours est-il que la fameuse «city» devrait s’étendre sur 87 ha, ce qui représente près du quart de la superficie globale du projet.