Les GAB interopérables depuis le 15 juillet

L’été constituera la phase test D’ici fin 2005, 80% des TPE pourront recevoir des cartes à  puce.

Depuis le 15 juillet, les détenteurs de cartes bancaires peuvent effectuer des retraits à  partir des GAB (guichets automatiques bancaires) de n’importe quelle banque, alors qu’il y avait jusque-là  trois réseaux différends : celui de la Banque populaire, celui de la BMCE et le réseau interbank, réunissant les autres établissements de la place. L’interopérabilité des guichets, longtemps projetée et retardée, est pleinement opérationnelle et c’est au Centre monétique interbancaire (CMI) que revient la charge de gérer le nouveau réseau. Si la nouvelle, importante, n’a pas été diffusée, c’est parce que la période estivale sera une phase de test pour s’assurer de l’efficacité du système. Une communication appropriée sera organisée par les banques et le CMI à  la rentrée de septembre.
Le CMI devient donc le centre national de compensation des retraits interbancaires en se positionnant en tant qu’intermédiaire entre les banques des porteurs de cartes et les banques propriétaires des GAB lorsque le client effectue un retrait dans un GAB autre que celui de sa banque. S’il effectue le retrait dans un GAB de sa banque, la situation demeure inchangée par rapport à  la pratique actuelle et le retrait est géré en interne par sa banque.

Le retrait d’un GAB autre que celui de sa banque reste soumis à  une taxe

Notons que la création du CMI n’a pas d’influence sur la gestion interne des cartes de paiement par les banques. Chaque banque garde sa politique commerciale, d’innovation ou de facturation.
Mais, l’interopérabilité des GAB n’est que la partie visible de l’iceberg et, en plus de la gestion des compensations interbancaires, le CMI est devenu le centre acquéreur des paiements électroniques auprès de tous les commerçants du pays. Il est en charge de conclure les contrats avec les commerçants, de placer les TPE (terminal de paiement électronique) et de traiter toutes les transactions de paiement par cartes bancaires, Visa et Mastercard, locales ou étrangères.
Parallement, le CMI mène un autre chantier, celui de la conformité aux nouvelles normes (Europay Mastercard Visa) qui fixe les standards d’utilisation de la carte à  puce. Déjà , il a déployé un nouveau logiciel pour la gestion des TPE (terminaux de paiement électronique) dont un des principaux apports sera l’acceptation des cartes à  puce conformes aux normes EMV, à  côté d’autres fonctions non moins importantes comme la gestion à  distance de ces équipements ou encore une sécurisation accrue au niveau du traitement des transactions de paiement. D’ici la fin de l’année, 80% du parc des TPE acceptera les cartes à  puce. Reste aux banques marocaines le soin de les commercialiser.
Enfin, le CMI offre maintenant aux banques la possibilité de mieux gérer leur trésorerie car leur solde de compensation leur sera communiqué le jour même avec une compensation effective le lendemain dans l’après-midi via Bank Al Maghrib.