Grippe aviaire : les autorités sanitaires sur le qui-vive
Le comité national de vigilance de l’influenza aviaire, chargé de suivre et d’évaluer les développements de la situation sanitaire internationale et de maintenir une veille sanitaire permanente et rapprochée au niveau national.
Le comité national de vigilance de l’influenza aviaire, chargé de suivre et d’évaluer les développements de la situation sanitaire internationale et de maintenir une veille sanitaire permanente et rapprochée au niveau national, s’est réuni mardi 17 octobre à la primature pour faire le point sur le dispositif prévu au niveau interne. Cette réunion technique qui fait suite à une autre tenue en septembre (Voir La Vie éco du 7 octobre 2005) intervient à un moment ou l’épizootie est aux portes de l’Europe occidentale. Des pays de l’Est comme la Roumanie et la Bulgarie sont en effet déjà touchés.
Pour parer à toute éventualité, le comité national a décidé d’étendre l’interdiction de toutes les volailles vivantes et de produits originaires de volailles à partir de tous les pays déclarés infectés par la maladie. Le ministère de l’Agriculture a
pour sa part décidé de renforcer «l’épidémiovigilance clinique» de l’état sanitaire du cheptel avicole en impliquant tous les intervenants dans le secteur, entre autres les services vétérinaires.
924 MDH pour la constitution d’un stock d’antivirus
Le phénomène le plus craint par les experts est la mutation du virus qui peut entraîner une contamination d’homme à homme. Ainsi, le premier ministre a dégagé une enveloppe de 924 MDH pour la constitution d’un stock d’antiviraux (le Tamiflu est le seul médicament indiqué pour l’instant) permettant de traiter une population cible de 5,5 millions de personnes, c’est-à-dire la plus vulnérable en cas d’épidémie. Dans cette catégorie figurent les personnes âgées de plus de 60 ans et souffrant de maladies chroniques, les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes et le personnel de la Santé et de la Protection civile.
L’accent est également mis sur la sensibilisation de la population de sorte à ce qu’elle puisse se prémunir contre un éventuel virus.