Ventes en baisse de 12,5% pour Brasseries du Maroc

A l’instar de sa filiale, la groupe Brasseries du Maroc a pà¢ti en 2010 de l’incidence du relèvement de la TIC et du coût du marquage fiscal sur ses prix de vente.

Comme pour sa filiale du nord Branoma, le groupe Brasserie du Maroc a clôturé l’exercice 2010 sur une forte dégradation de ses indicateurs financiers. Ses ventes ont reculé de 12,5% par rapport à 2009, compte tenu des différentes aumentations de tarifs opérées en 2010 à la suite de la répercussion du relèvement de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les boissons et du coût du marquage fiscal sécurisé. Ces augmentations de prix ont de fait eu un impact significatif sur les habitudes de consommation, ce qui a tiré les indicateurs de rentabilité du groupe vers le bas.
En effet, hormis le chiffre d’affaires consolidé qui progresse de 3,6%, à 2,2 milliards de DH, dans la mesure où il intègre les augmentations opérées au niveau de la fiscalité, l’excédent brut d’exploitation et le résultat d’exploitation affichent tous les deux des baisses, respectivement de 5,7%, à 609 MDH, et 8,3%, à 486 MDH. La marge opérationnelle se dégrade de ce fait de 3 points pour s’établir à 22,1%. Le résultat net part du groupe amplifie cette baisse et s’établit à 250 MDH contre 313 MDH en 2009. Du coup, la marge nette se déleste de 3,3 points, à 11,4%.
Notons que Brasseries du Maroc a procédé en juin 2010 à l’acquisition de la société Euro Africaine des Eaux, ce qui, en comptes proforma, lui a permis de réduire légèrement le recul de ses résultats. Par ailleurs, le management compte distribuer un dividende de 100 DH par action, contre 117 DH en 2009.
Côté perspectives, le groupe estime que les augmentations de prix opérées en 2010 et la coïncidende des mois de Chaâbane et Ramadan avec juillet et août, mois de très fortes ventes, auront inéluctablement des effets négatifs sur son activité et ses résultats en 2011. Il compte, dans ce contexte, optimiser ses moyens de production et réduire ses charges pour en limiter les effets.