Démarrage raté de l’horaire continu dans les banques
Les syndicats reprochent au GPBM son manque de précision sur certaines modalités.
Mardi 5 juillet, la quasi-totalité des agences bancaires, en dehors de celles de la Banque populaire, un établissement où le SNB (Syndicat national des banques affilié à la CDT) est majoritaire, ont baissé le rideau, respectant ainsi le mot d’ordre de grève de 24 h lancé par l’Usib (Union syndicale interbancaire), lié à l’UMT (Union marocaine du travail).
A l’origine du débrayage, l’annonce par le GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) du nouveau découpage de la journée de travail au regard de l’horaire continu désormais en vigueur dans le secteur bancaire, depuis le 4 juillet. Pourtant, (cf. La Vie éco du 1er juillet) le syndicat était d’accord sur l’horaire communiqué par l’association des banques (de 8h15 à 16h45 avec une pause de 45 mm pour le repas), mais avait pris la précaution d’émettre des réserves. Pour l’Usib, cet horaire devait être appliqué pendant deux mois à titre d’essai, ce que le GPBM n’a pas précisé dans son communiqué. Il lui est aussi reproché d’avoir passé sous silence l’organisation de la journée du vendredi ainsi que le problème de la prime de panier sur lequel les discussions ne sont pas encore achevées.
En outre, le communiqué du GPBM ne mentionne pas la période estivale durant laquelle la journée de travail se termine à 15 h 30, soit une heure de moins qu’une journée normale.
Le GPBM campe sur ses positions
Mais c’est la fermeture des guichets, fixée à 16 h 15, qui a incité le syndicat à décréter son mot d’ordre, évidemment sous la pression des employés du secteur bancaire. Ceux qui travaillent dans le réseau (agences), soit la majorité des effectifs, estiment en effet qu’il leur est impossible de clôturer les comptes de la journée en 30 mm, alors que la journée finit à 15 h 45. A l’évidence, ils seront tenus de prolonger leur temps de travail sans contrepartie.
Apparemment, et à l’heure où nous mettions sous presse, le GPBM semblait camper sur sa position. Dans un communiqué publié mardi 5 juillet, il précise que l’horaire continu sera maintenu, tel qu’annoncé, durant toute l’année, avec possibilité «d’une évaluation par les deux parties après le mois de Ramadan». Néanmoins, certaines mesures «comme la prime de panier, la tolérance horaire pour la prière du vendredi» sont envisageables. Pour la fermeture des guichets, il est précisé que les banques ont la possibilité de l’adapter. L’été promet d’être chaud dans le secteur bancaire, à moins que les protagonistes ne mettent de l’eau dans leur vin.