Réchauffement des relations entre les commerçants et l’Etat ?

Le Forum marocain du commerce a tenu ses travaux les 24 et 25 avril à Marrakech, avec comme objectif «l’optimisation du commerce et la protection du commerçant» pour «un développement intégré et global».

L’atteinte de cet objectif aussi ambitieux, le moins que l’on puisse dire, sera sans aucun doute tributaire d’un nombre d’éléments difficiles à contrôler, dont surtout l’installation d’un climat de confiance avec les syndicats des commerçants. Si les protagonistes de cette action, à savoir la CGEM, le ministère de l’intérieur et le ministère de l’industrie, ont déjà tracé une feuille de route, suite aux symposiums régionaux qui ont donné lieu à 1 325 recommandations, c’était, selon le ministre de l’industrie, Moulay Hafid El Alami, pour que cette action commune soit efficace. «Les Chambres de commerce nationales, les ministères de l’intérieur et du commerce, la CGEM, etc., tout le monde a contribué à cet effort global. Pourquoi ? Les stratégies sectorielles doivent être mises en place dans les régions et en concertation avec les professionnels. C’est un grand pas vers la régionalisation avancée», a-t-il déclaré. En tout cas, faire adhérer toutes les parties prenantes n’est pas chose facile. Pour cause, à en croire les propos du ministre, un retard à été accusé dans la formulation d’une stratégie globale du commerce, un secteur complexe et ayant plusieurs problèmes, dont la fiscalité qui a suscité le mécontentement des commerçants, eux-mêmes, il y a quelque temps. Deuxième employeur au Maroc, avec 1,5 million d’employés (14% de la population active), le commerce est le 3e contributeur au PIB, avec 84 milliards de DH.