Collecte des déchets solides : Marrakech adopte son cahier des charges

Deux zones d’exploitation pour un volume global à  collecter de 220 000 tonnes par an

La durée de la concession ramenée à  5 ans au lieu de 10.

Le Conseil de la ville de Marrakech a approuvé, mercredi 17 mai, le cahier des charges relatif à  la gestion déléguée de la collecte de déchets solides et au nettoiement de la ville. 43 élus sur les 81 que compte le conseil ont approuvé ce document. Grosso modo calqué sur celui de Casablanca, ce cahier fait suite à  celui se rapportant à  la délégation de la gestion de l’eau potable, de l’assainissement liquide et de l’électricité, adopté en octobre 2005.

Techniquement, le document divise la ville en deux zones d’exploitation susceptibles de faire l’objet de deux offres distinctes : Guéliz-Menara et Sidi Youssef Ben Ali-M’dina-Annakhil. Le tout pour la collecte de quelque 219 569 tonnes par an. La population globale concernée est de 867 000 habitants, soit une moyenne de 0,7 kg/hab/jour.

Les élus de l’USFP, de l’Istiqlal et du PPS opposés au cahier des charges
Les entreprises délégataires reprendront le personnel communal en service. Pour Gueliz-Menara, 272 employés communaux sont concernés, alors qu’ils sont 294 à  Sidi Youssef Ben Ali-M’dina-Annakhil. Les entreprises adjudicataires hériteront également du matériel utilisé actuellement par les communes de Marrakech dans la collecte des ordures, soit un total de 37 bennes et porte-caissons dans la première zone. La seconde dispose de 20 bennes, 16 pick-up et une soixantaine d’autres petits véhicules. La durée de la concession, initialement prévue pour 10 ans, a finalement été ramenée à  5 années par les élus.

Ce cahier des charges ne fait cependant pas l’unanimité. Les élus de l’opposition (USFP, Istiqlal et PPS notamment) ont d’ailleurs boycotté la session durant laquelle il devait être approuvé. Ils demandaient notamment la prise en compte de deux points: l’insertion de la gestion de la décharge de la ville dans le cahier des charges relatif à  la collecte d’ordures et la possibilité pour les chefs d’arrondissements de contrôler les prestations des entreprises privées délégataires. «Nous avons également demandé le rajout d’une clause spécifique à  certains services comme la désinfection et la lutte contre les insectes, les moustiques notamment. Chose qui n’a pas été faite», souligne un élu istiqlalien. Dans l’entourage du maire, Omar Jazouli, tous ces arguments sont rejetés. On tient aussi à  préciser qu’un second appel d’offres devra suivre concernant la gestion de la décharge de la ville ocre, située à  une douzaine de kilomètres sur la route de Safi.