Cadeaux de fin d’année : le chocolat profite des mesures d’austérité des entreprises

Contrairement à leurs prévisions établies il y a un mois, les chocolatiers ont été agréablement surpris : la crise n’a pas affecté leurs ventes. Mieux, la demande a même augmenté par rapport à l’année dernière, selon un chocolatier de la place. La raison de cette conjoncture favorable est que les entreprises ont préféré offrir, pour des raisons budgétaires, du chocolat au lieu de cadeaux plus chers.
«Nous sommes encore en train de livrer les commandes que nous recevons dès le 15 ou le 20 décembre et il y en a même qui ne tombent qu’après le 31 décembre. Elles proviennent parfois des particuliers qui font des cadeaux notamment aux enseignants de leurs enfants, une pratique en plein développement», explique le gérant d’une boutique de chocolat. Néanmoins, 90% des commandes de fin d’année proviennent des entreprises. Les différentes enseignes se livrent une véritable bataille commerciale et marketing. «Cette année plusieurs chocolatiers ont opté pour les articles de l’artisanat marocain notamment des emballages en cuivre et en poterie», raconte un chocolatier qui tient à préciser que le prix de ces emballages, chocolat non compris, reste abordable.

Le marché est estimé à 600 MDH

Le prix des emballages (tissu, cuir ou verre) varie entre 100 et 500 DH, mais il peut aussi se situer entre 1000 et 2 000 DH, et davantage s’il s’agit de contenants en argent. Mais de manière générale, les entreprises préfèrent les ballotins en velours ou en tissu dont le prix peut aller de 100 à 250 DH. Par ailleurs, certaines entreprises commandent des emballages personnalisés avec inscription de leur logo pour leurs cadeaux VIP. Tendance oblige, il y en a même qui optent pour le chocolat diététique dont le prix est plus cher, jusqu’à 100% parfois, par rapport au normal. Pour cette fin d’année, et malgré la hausse du cours du cacao, les chocolatiers affirment avoir maintenu leurs prix stables en raison de la conjoncture. Le kilo de chocolat est vendu entre 380 et 800 DH, selon les enseignes. «C’est en décembre et janvier que nous réalisons une grande partie de notre chiffre d’affaires annuel, c’est donc une période qui n’est pas propice aux augmentations», souligne un distributeur. Il reste à préciser que 70% des ventes se font en décembre et janvier et que la demande reste faible au Maroc où le marché est estimé à 600 MDH. La consommation annuelle par habitant est de l’ordre de 300 grammes. Ce qui place le Maroc bien loin derrière des pays comme la France où la consommation est de 8 kilos par personne et par an.