Après un mois de juin très chaud, un mois de juillet plutôt frais

Qu’est-ce qui nous vaut ce ciel couvert en plein juillet et ces nuits où l’on doit se couvrir ? C’est la question que tout le monde se pose depuis plus d’une semaine.

Qu’est-ce qui nous vaut ce ciel couvert en plein juillet et ces nuits où l’on doit se couvrir ? C’est la question que tout le monde se pose depuis plus d’une semaine. Surtout que ce ciel chargé devrait persister, aux dires des prévisionnistes de la météo nationale, au moins jusqu’au début du week-end du 15 juillet. Une situation dont pâtissent divers secteurs. Celui des loisirs, comme les piscines, et celui de la restauration rapide : les limonadiers et les glaciers ont du mouron à se faire. Ces activités réalisent une bonne part de leur chiffre d’affaires au cours de l’été.
Explications du spécialiste Mohamed Belaouchi, directeur de la communication à la météorologie nationale : «Depuis bientôt une semaine, on assiste à une couverture nuageuse qui s’étend de Tan Tan au Tangérois. Le phénomène s’explique par l’air chaud qui, en remontant en altitude, provoque un vide que comble un air doux et humide qui vient de l’océan. Ce même air se transforme en nuages bas qui bouchent l’horizon. Il faut savoir que ces nuages se prolongent dans l’océan et ont une épaisseur de 300 à 600 mètres».

Particularité de cette année : un ciel couvert pour plus d’une semaine
Si ce genre de phénomène n’est pas inhabituel, cet été il présente des particularités. Les spécialistes en relèvent deux : sa durée, qui est habituellement de deux à trois jours, dépasse la semaine et le fait qu’il s’étende sur une zone très large, du nord au sud du pays. Par conséquent, on assiste à une baisse notable des températures, de l’ordre de 2 degrés. Ainsi, à Rabat, alors que les températures de cette période sont de 27°, ces derniers jours, il n’y fait guère plus de 25°. Mais attention, car il n’y a pas de changement à l’intérieur du pays, et on enregistre des températures de 33 à 38°, avec des pics de 40° dans le sud-est et le sud de l’Oriental.
Maintenant, quel est la nature du changement auquel nous assistons ? Il est de type local et conjoncturel et cela ne nous dit nullement si l’été va être plus ou moins chaud que d’habitude. Mais il faut tout de même relever une constante au cours des dernière années : quand ce n’est pas le mois de juillet qui est gris, c’est le mois d’août, alors que mai et juin sont de plus en plus chaud. Le temps se dérègle-t-il ? Les spécialistes de la climatologie refusent de s’aventurer sur ce terrain délicat. Pour eux, il faut de longues années d’observation avant d’aboutir à des conclusions fiables. En attendant, espérons que ce ciel gris sera passager