Anapec : 170 000 jeunes diplômés insérés entre 2006 et 2009

60% des jeunes insérés basés à  Casablanca, Rabat et Tanger.
37 000 personnes ont profité des formations de reconversion du programme Taehil.
Pour Moukawalati, 1 920 petites entreprises créées pour 8 000 emplois.

De plus en plus, l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) s’affirme comme l’agence d’intermédiation incontournable pour les entreprises qu’elles soient nationales ou internationales. En effet, assimilée à ses débuts à un organisme de placement, l’Anapec a depuis 2005 réalisé une profonde mutation en communiquant plus sur ses missions, et surtout en étoffant son réseau d’agences à travers le territoire. Elle compte aujourd’hui 69 agences contre 24 en 2005. L’objectif est d’en rajouter 5 autres, soit 74 au total ou une agence par province ou préfecture. L’agence commence aussi à toucher le monde rural avec ses espaces emploi en partenariat avec des organismes privés ou publics. Certaines implantations, dont l’agencement ne respecte pas  la charte, sont en cours de rénovation. L’idée est d’offrir aux usagers et clients un cadre uniforme et fonctionnel digne d’une agence nationale dont la mission est d’animer le marché du travail.
Les résultats sont là pour en attester. Entre 2006 et 2009, ce sont 170 000 personnes qui ont trouvé un emploi grâce à un contrat Anapec dans le cadre du programme Idmaj, affirme un responsable qui ajoute que les objectifs fixés pour cette période ont été largement dépassés. 27% de ces insertions ont eu lieu dans le Grand Casablanca, 17% dans la région de Tanger-Tétouan et 16% dans la région de Rabat-Salé. Le reste, soit 40%, est réparti entre les autres provinces du Royaume.
Les lauréats de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (Ofppt) constituent 33% du total et les bacheliers 24%, soit autant que les diplômés de l’enseignement supérieur. Les 19% restants correspondent à divers profils.
Pour les 11 premiers mois de 2009, ce sont près de 50 000 jeunes qui ont été insérés dans le cadre du programme Idmaj dont 63% par un contrat insertion (CI) tandis que les contrats à durée indéterminée (CDI) ne représentent pas plus de 6%. Les autres sont titulaires de contrats à durée déterminée (CDD). Mais il s’agit là d’une tendance générale chez les entreprises qui a été accentuée par la crise actuelle.
Les deux grands secteurs qui ont le plus absorbé ces lauréats sont ceux des services et de l’industrie avec respectivement 48% et 35% des insertions. Les autres secteurs sont assez peu représentés : le BTP a recruté 5%, l’éducation 5%, l’hôtellerie et la restauration 6% et l’agriculture et la pêche 1%.

37 000 personnes ont bénéficié du programme Taehil

S’agissant du programme Taehil destiné  aux formations qualifiantes et de reconversion, 37 000 personnes ont été prises en charge entre 2007 et 2009.
Pour les onze premiers mois de l’année 2009, les formations contractualisées avec les entreprises sont au nombre de 113 pour un effectif de 2 554 bénéficiaires. De plus, 73 autres actions étaient en cours de préparation pour un effectif total de 1 880 personnes.
Les femmes représentent 54% des bénéficiaires et les hommes 46%.

Moukawalati a généré 8 000 emplois

C’est toujours le secteur des services qui a le plus recours à ces formations avec une part qui atteint 47%, alors que l’activité des call-center  est représentée à hauteur de 35%. Les secteurs traditionnels sont peu demandeurs. Il en est ainsi pour les BTP (2%), la confection (4%), l’industrie (4%), les NTIC ( 3%) et l’enseignement (3%).
Pour assurer ces formations, l’Anapec a fait appel à des  opérateurs de formation privés pour 77% des actions et pour 23% aux opérateurs publics. Le bilan de l’agence ne se limite pas à cela. Le programme Moukawalati, après avoir connu des difficultés au démarrage, a pris plus d’ampleur au courant de l’année 2009, selon les responsables. Ainsi, le nombre d’entreprises créées depuis le démarrage du programme est de 1 921 qui ont généré au total près de 8 000 emplois.
A fin novembre 2009, le nombre de dossiers agréés par les banques durant cette année a atteint 736 dossiers dont 560 ont été débloqués et 244 ont vu le jour car financés en totalité par leurs promoteurs.
Aujourd’hui, l’image de l’Anapec s’est nettement améliorée auprès du public. En effet, d’après les résultats d’une enquête confiée par l’Anapec à un bureau d’étude en 2008, 90 % des employeurs sont satisfaits des prestations de l’agence. Ce taux de satisfaction est de 55% chez les chercheurs d’emplois qui ont transité par l’Anapec.