Activité hôtelière soutenue malgré le Ramadan

Lemois de ramadan, généralement caractérisé par une baisse de l’activité touristique, ne semble pas cette année influer outre mesure sur les arrivées et les nuitées des principales destinations nationales. C’est en tout cas ce qu’affirment les professionnels du secteur qui avancent, selon les cas, diverses explications.
A Marrakech, 2005 s’annonce une bonne année puisque les chiffres cumulés de janvier à septembre en arrivées et en nuitées équivalent aux performances des 12 mois de l’année 2004. La ville a reçu en 9 mois 1,7 million de visiteurs générant 4,1 millions de nuitées, soit des augmentations respectives de 24 % et 31 % par rapport à la même période de l’année écoulée, avec un taux d’occupation moyen de 9 %. S’agissant du mois de ramadan, Kamal Bensouda, le président du CRT, estime que la période du 1er au 22 octobre (le mois de ramadan a commencé le 5), qui correspond à une moyenne saison, a enregistré des résultats plutôt appréciables et l’effet du ramadan n’a pas été ressenti. Pour la période du 22 octobre au 3 novembre, la plupart des hôtels affichent complet en raison des vacances de la Toussaint en France, d’une part, et des réservations nationales pour le week-end de l’Aïd el Fitr, d’autre part. «Il faut dire que Marrakech, avec ses 3 500 résidents français, son beau temps et ses animations diverses, attire de plus en plus de visiteurs», conclut le président sortant du CRT.

A Agadir, le taux d’occupation atteint 70 % sur le front de mer
Casablanca, destination d’affaires par excellence, ne semble pas, elle non plus, trop souffrir de l’ambiance
«ramadanesque». Bien au contraire, note Saïd Mouhid, directeur du CRT, la ville qui a affiché, en septembre, des performances intéressantes – soit plus de 18% pour les arrivées et 20% pour les nuitées par rapport à 2004 – continue sur sa lancée en octobre. «Sans disposer des chiffres exacts, je peux dire que Casablanca connaît au mois d’octobre un bon niveau d’activité», affirme M. Mouhid, qui table sur une progression supérieure à 15 % comparativement au même mois de l’année précédente.
L’autre principale destination, Agadir, ne se porte pas mal non plus, selon les professionnels de la ville, même si, en pareille période, elle devrait faire mieux, ramadan ou pas. Selon un hôtelier, les hôtels en front de mer affichent un taux d’occupation qui va jusqu’à 70 %, tandis que les établissements en retrait ont du mal à atteindre les 50 %. Selon lui, Agadir, qui est censée être une station balnéaire d’hiver, est mal vendue