350 000 travailleurs quittent Casa pour aller passer l’Aïd en famille

Environ 80% des départs sont à  destination des régions du Sud.
Les sociétés de transport touristique et à  l’international prêtent leurs autocars en renfort.

Comme chaque année, ce sont environ 350 000 personnes qui quittent Casa dont
la majorité pour les villes de Tan Tan, Zagora, Ouarzazate et d’autres provinces du sud du pays d’où sont originaires beaucoup de gens qui travaillent notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Les autocars en partance vers le sud du pays sont pris d’assaut pendant les 5 jours qui précèdent Aïd Al Adha.Auparavant, il y avait une grande pagaille durant cette période et des billets vendus au prix fort au marché noir. Mais depuis deux ans, la situation est un peu mieux maîtrisée dans la mesure où les services du ministère du transport et de l’équipement tentent de s’y préparer à l’avance.
En effet, il s’avère que le parc composé de quelque 800 autocars qui assurent les lignes régulières ne peut pas faire face à cette demande concentrée sur moins d’une semaine. Ceci a poussé la délégation du transport de Casablanca à faire appel au transport touristique qui fournit en renfort environ 350 autocars et au transport international qui en propose une quarantaine. Selon Mohamed Khadir, délégué régional du transport à Casablanca, «ce sont 1 500 voyages supplémentaires qui sont autorisés durant ce laps de temps dont 80 % vers les provinces du sud».

100 000 personnes peuvent transiter en une journée par la gare routière de Casablanca
L’année dernière, le parc de transport touristique a participé à hauteur de 20% à ces déplacements. Ainsi, bien avant les jours de départ, précise M. Khadir, la délégation approche les transporteurs à travers leurs fédérations pour les sensibiliser à la participation à cette opération en leur demandant d’exprimer à l’avance leur demande afin de pouvoir eux-mêmes vendre leurs billets sans précipitation. Une fois la demande en autorisations exceptionnelles est exprimée par les sociétés, les équipes du ministère du transport se déplacent pour vérifier l’état des véhicules (aspect, pneumatiques, tachygraphe, etc.) avant d’enregistrer le véhicule dans la base de données. De plus, durant les journées de grande affluence, une équipe est présente en permanence sur les lieux de chargement pour résoudre les problèmes de dernière minute.
Malheureusement, les nationaux ne sont pas encore habitués à acheter leurs billets  plusieurs jours avant la date de départ, ce qui crée une pression de dernière minute sur les gares routières. A titre d’exemple, en une journée, plus de 100 000 voyageurs peuvent transiter par la gare routière de Casablanca, ce qui explique que des chargements en dehors de la gare sont tolérés durant cette période.