Cerdan, le Bombardier marocain sur France 2, jeudi 13 janvier à  21h45

Marcel Cerdan est mort à 33 ans dans des circonstances qui vont le mythifier à tout jamais. Dans la nuit du 28 octobre 1949, il traverse l’Atlantique pour prendre sa revanche sur le boxeur américain Jack La Motta, qui l’avait battu quatre mois plus tôt à Détroit, et regagner ainsi son titre de champion du monde des poids moyens. Il part aux states aussi pour revoir au plus vite son amante, «la môme», Edith Piaf. C’est pour cette raison qu’il troque le navire pour l’avion et embarque in extrémis sur un vol Air France à destination de New York. L’avion n’atteindra jamais le continent américain, victime d’un accident au-dessus des Açores. «Marcel Cerdan, une légende française» revient sur la vie et le parcours d’un des plus grands boxeurs français. Egalement marocain puisque c’est lorsqu’il a six ans que la famille Cerdan s’installe à Casablanca en 1922. Très vite, le père de Marcel lui choisit sa vocation de force. Ça sera la boxe alors que Marcel a toujours adoré jouer au football. On raconte que papa Cerdan, boucher à la Ferme blanche (aujourd’hui derb Talyane, ancienne médina), offrait la viande gratis le jour des victoires de son fils. Très vite, le talent du petit Marcel va se révéler au grand jour. Il enchaîne les victoires et gagne son premier grand combat, le 13 septembre 1937, à Casablanca, contre un certain Edy Rabak, le rude «Carpentier tchèque». Cerdan le met K.O. à la 7e reprise. Il n’avait que 21 ans. Après plusieurs engagements à Paris, il revient à Dar El Beïda pour affronter le boxeur algérien Kouidri pour le titre de champion de France des mi-moyens. Le combat a lieu le 21 février 1938 au Stade Philip devant 10 000 spectateurs. Il gagne ce match haut la main et se fait surnommer, par ses nombreux supporters, le «Bombardier marocain». La carrière professionnelle de Marcel Cerdan s’arrête avec la guerre. Marcel passe son temps à jouer au football sur les terrains de Casablanca en compagnie d’un certain Larbi Ben Barek, la «Perle noire». En 1944, Marcel reprend du service. Après avoir gagné le tournoi critérium interallié à Rome, il aborde les champions américains. Et c’est aux Etats-Unis qu’il fait la rencontre d’Edith Piaf, l’amour de sa vie. Elle écrira «l’Hymne à l’amour» en hommage à son amoureux et va l’interpréter le 14 septembre 1949 au Versailles, un cabaret de New York. Un peu plus d’un mois avant la mort tragique du «Bombardier marocain »…