Culture
Alegria latina à Chefchaouen
Le Festival Alegria revient à Chefchaouen dans sa neuvième édition les 18 et 19 septembre. L’ambiance de cette année est franchement latine.

Mieux vaut tard que jamais. Le festival attendu en début d’été aura lieu en septembre. La ville bleue pourra de nouveau fêter son Alegria les 18 et 19 septembre. Au programme, des artistes marocains et étrangers, pour mélanger des sonorités locales et latines. En effet, la programmation de cette année est afro-latino-hispanique. Les artistes viennent d’Espagne, de Cuba et du Cap-Vert. Du flamenco à la pop espagnole, du fado portugais au batuko africain, et de la musique arabe sublimés par les rythmes de Cuba, Alegria choisit l’envoûtement des cordes, des cuivres et des voix mélodieuses.
Le festival s’offre, cette année, des têtes d’affiches d’envergure internationale, dont certaines jouant pour la première fois au Maroc. La présence du grand maître Tomatito promet d’ailleurs un spectacle inoubliable pour les amoureux du flamenco. Disciple de Paco de Lucia et compagnon de carrière de la légende Camaron de la Isla, il passe aujourd’hui pour un virtuose de la guitare espagnole, mais également pour l’un des précurseurs du jazz flamenco. À consommer sans modération.
Si vous n’avez jamais entendu Hanine reprendre les classiques de Farid Al Atrach et Ismahan sur des rythmes latino, ce sera l’occasion de la voir guider sa bande de musiciens cubains dans des ballades d’une autre époque.
Maya Andrade vient du Cap-Vert où elle a grandi, avant de multiplier les séjours à l’étranger. Elle compose elle-même ses tubes aux influences d’Angola, du Sénégal, d’Allemagne et de France.
L’Espagnol Patax est un band déluré de fusion flamenco, funk et folklore afro-cubain. Le percussionniste Jorge Perez Gonzalez mettra le feu, espérons-le, même avec un choix d’instruments restreint…
Reste à espérer que le festival tienne ses promesses. Pour rappel, l’année dernière, on lui reprochait l’absence d’implication des artistes locaux et de programmes pour les jeunes. Le président de la Fondation Chefchaouen art et culture, Mohamed Boudiab, s’était personnellement engagé à tailler «un festival sur mesure» et à la hauteur des attentes des habitants de la ville.
