Santé au travail : Avis d’Abdel-ileh Chouar, Directeur Santé Sécurité de Lafarge Maroc

Nous avons divisé par 10 le nombre d’accidents de travail au cours des dix dernières années.
Le groupe a introduit le service sécurité depuis les années 70 dans sa politique de développement. Mieux encore, durant ces dernières années, la politique de sécurité s’est davantage renforcée, non seulement au niveau de l’encadrement des équipes mais également au niveau des hautes sphères de la hiérarchie et donc une implication du staff dirigeant. A ce titre, sur les dix dernières années, nous avons divisé par 10 le nombre d’accidents de travail.
Bien évidemment, tous ces efforts ne peuvent être accomplis si nous ne déployons pas une véritable stratégie de sensibilisation et de communication sur le sujet. Des séances de sensibilisation et de formation sont régulièrement organisées pour expliquer les risques d’incidents qui peuvent se produire (les dangers de manutention, la lutte contre l’incendie, les opérations de secours…). Définie comme priorité absolue par le groupe, la sécurité représente une bonne part dans les actions de formation.
De même que nous renforçons notre politique sécurité en l’intégrant dans la définition des objectifs individuels et l’évaluation annuelle des performances.
Par ce biais, nous essayons d’agir sur le comportement des individus pour impliquer le maximum de personnes et diffuser davantage l’esprit de sécurité. Cette donne n’est pas perçue comme une charge mais un investissement car plus on investit dans la prévention, plus le nombre d’accidents ou d’incidents diminue.
Dans cette logique de prévention, chaque site dispose d’un comité d’hygiène qui est composé d’une équipe en plus du médecin du travail qui opère deux visites par semaine.
Quoi qu’il en soit, tout salarié doit bénéficier d’une visite médicale chaque année. Celle-ci a pour but de s’assurer du maintien de son aptitude au poste occupé. Dans certaines entreprises, les visites peuvent être nombreuses, allant des visites d’embauche jusqu’aux visites périodiques en passant par les visites de reprise ou visites systématiques.
Il faut également rappeler que les risques psychosociaux augmentent de plus en plus. Pour l’heure, aucune entreprise ne prend en considération ce fléau, encore mal cerné sur la place et qui inhibe le bon fonctionnement de l’activité.