Salons de recrutement : Avis de Adil Chawki, DRH dans un groupe industriel

L’utilité d’un salon est de disposer de talents et non d’une pile de CV.
Il m’arrive de participer à des salons de recrutement. Il s’agit là d’une belle opportunité pour alimenter le réservoir de talents et renforcer l’image de marque employeur.
Généralement, il ne s’agit pas de faire de la publicité à l’entreprise que je représente, mais plutôt de mettre en avant ses métiers et sa politique RH. Les étudiants en fin de parcours ou les jeunes lauréats sont à la recherche de structures qui sauront les intégrer en mettant à leur disposition les outils qui leur permettront d’évoluer dans leur carrière. C’est cela justement que je tends à porter dans mes messages en tant que DRH et recruteur. La difficulté serait de se retrouver avec une pile de CV de candidats qui ne correspondent pas à nos métiers et activités. Beaucoup d’entreprises inscrivent dans leurs stratégie RH le «campus management». Cela renforce leur «image de marque employeur» et attire les talents à haut potentiel.
Pour moi, l’avantage d’un salon réside dans l’option de disposer de CV intéressants, atypiques, de candidats à fort potentiel qu’on pourrait intégrer en stage et en
CDI/CDD.
D’un autre côté, les bons événements de recrutement sont ceux qui arrivent à innover pour attirer aussi bien les entreprises que les candidats. Depuis quelques années déjà, on voit l’inscription de «serious games» dans le cadre d’innovations RH pour permettre aux candidats de découvrir la culture, les valeurs et aussi les métiers de l’entreprise, se challenger pour mettre en avant leurs compétences et décrocher le fameux sésame, le Saint Graal, un stage ou un premier emploi. Les «serious games» ou «business games» peuvent également être accompagnés «d’assessment centers», comme on dit en anglais «Sky is the limit». Et, heureusement, de plus en plus d’entreprises investissent et s’investissent dans ce sens-là.