Mobiliser ses collaborateurs sans les harceler, c’est possible !

La peur de ne pas atteindre les objectifs financiers pousse souvent les managers à mettre les collaborateurs sous pression. Une bonne organisation, avec des attributions claires pour chacun, constitue une base solide pour mobiliser.

Avec l’intensification du rythme du travail, la pression du court terme, les urgences et les contraintes, beaucoup de managers s’empressent de mettre leurs collaborateurs sous pression. Souvent, cela se transforme carrément en un harcèlement qui prend plusieurs formes comme un contrôle strict des entrées et sorties, des remontrances régulières, des sanctions et autres humiliations. Les adeptes de ce management coercitif oublient  que les temps ont changé, surtout quand on a affaire à la jeune génération, plus mobile, plus indépendante et moins disposée à accepter les brimades pour garder leur emploi. Néanmoins, il est important de faire en sorte que tout un chacun ait conscience de ses devoirs et s’applique à remplir la mission pour laquelle il est engagée. La question est de savoir comment entretenir l’engagement des collaborateurs tout en se montrant exigeant et ferme quand il le faut.

On doit comprendre que les entreprises qui privilégient la pression en paient le prix, tôt ou tard. L’absentéisme grimpe, le turn-over s’amplifie et, parfois, le mal-être peut conduire au suicide. Les clients qui sentent l’ambiance délétère se détournent, la réputation de la société dégringole et ses résultats suivent.

Montrer l’exemple est un bon outil pédagogique

Booster une équipe sans trop la secouer demande donc beaucoup de doigté. Une erreur fréquente est de se focaliser sur les objectifs comme seul critère d’évaluation. Mobiliser ne se décrète pas. Le préalable est de mettre en place une bonne organisation dans laquelle chacun se retrouve. Il faut aussi bien définir les attributions des uns et des autres. Sur le plan opérationnel, les objectifs doivent être clairs et acceptés. Enfin, il faut que les moyens de les atteindre soient en place. Du point de vue comportemental, le manager doit adopter un comportement irréprochable et consacrer suffisamment de temps à sa fonction. Comme les personnalités sont différentes, il doit identifier le bon levier pour transmettre à chacun le message qui sied à une situation donnée au lieu de tenir un discours rébarbatif.  Mais il ne suffit pas seulement d’user de la baguette et de beaux discours, l’une des meilleures méthodes pédagogiques est de montrer l’exemple.

Enfin, la mobilisation suppose aussi avoir de l’assurance. Un manager stressé n’est pas crédible. S’il a des doutes, une seule solution s’impose : prendre du recul.