L’éthique devient un facteur clé du management des entreprises

Dans certaines entreprises, le code de déontologie est remis à chacun des arrivants sous la forme d’un livret, consultable également sur internet. Ne pas se contenter d’énoncer quelques règles génériques, les valeurs doivent être expliquées clairement.
Scandales financiers, affaires de corruption, délits de conflit d’intérêts…, régulièrement des scandales secouent le monde des affaires. Face à ces risques de dérapages, les entreprises ont pris conscience d’adopter un comportement éthique socialement et écologiquement sous peine de boycott, de pression de l’opinion publique ou tout simplement de mauvaise image. Des institutions bancaires aux multinationales en passant par les administrations publiques, de plus en plus d’organisations édictent des codes d’éthique ou de déontologie afin d’exprimer leurs engagements que doivent s’approprier managers et salariés. Ces engagements portent, entre autres, sur le respect de la législation, le traitement équitable des partenaires internes et externes (actionnaires, clients et fournisseurs), les attitudes à adopter face à une situation qui peut engendrer un conflit d’intérêts et la prise en compte des contraintes environnementales.
Dans certaines entreprises, le code de déontologie est remis officiellement à chacun des arrivants sous la forme d’un livret, consultable également sur internet ; d’autres se dotent de comités de déontologie dont la mission est de traiter toutes les demandes et sollicitations des salariés liés à des cas de déontologie, que ce soit à leur encontre ou par rapport à leur cadre de travail.
Mettre en exergue les comportements qui sont en phase avec les valeurs
En règle générale, chaque manager ou dirigeant porte une responsabilité notable, tant par son comportement que par l’influence qu’il exerce sur celle de son entourage. Il est, dans une grande mesure, le garant de la moralité de ses collaborateurs. Et pour que la démarche prenne tout son sens, «il faut que les salariés aient une bonne compréhension des valeurs de la charte, qu’ils y adhèrent et qu’ils aient de la lisibilité sur ce qu’il y a lieu de faire au quotidien pour être en phase avec la charte d’éthique», explique Houcine Berbou, consultant associé au sein du cabinet LMS ORH.
Il faut clairement expliciter les valeurs de l’équipe ou de l’organisation et ne pas se contenter d’énoncer quelques règles génériques (intégrité, transversalité, souci du client…). De manière plus prosaïque, il s’agit surtout de mettre en exergue les comportements qui sont en phase avec ces valeurs. Par exemple, expliquer que le souci du résultat ne doit jamais se faire au détriment de l’intégrité, ou encore ne jamais abuser du client pour faire du chiffre d’affaires, refuser la corruption, ne jamais user de sa position pour s’attirer les faveurs d’un partenaire externe de l’entreprise…