Les bons DRH : Avis de Khalid Cheddadi, DG de la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR)

Un bon DRH est celui qui a une stature beaucoup plus importante que ses qualités techniques

Les complexités dans lesquelles vivent aujourd’hui les entreprises poussent les DRH à sortir de l’aspect purement administratif. Autrefois considéré comme un administrateur de coûts, le DRH va désormais intervenir dans la dynamisation des performances à tous les niveaux de l’entreprise. Mais les DRH peuvent éprouver néanmoins encore des difficultés à intégrer les différents aspects de leurs activités dans un modèle qui conjugue les besoins financiers et les besoins en personnel. 

En outre, la faible priorité accordée à la gestion prévisionnelle des effectifs pourrait freiner la capacité des RH à anticiper et à mettre en adéquation les futures évolutions de l’entreprise au regard des facteurs démographiques internes et externes.

Aujourd’hui, c’est fondamental que les DRH aient une vision prospective des compétences à développer dans l’avenir.

En aucun cas les DRH ne peuvent être instrumentalisés et servir de boucs émissaires pour faire passer les décisions impopulaires. C’est une profonde erreur.

Si la fonction a réussi une évolution d’une gestion collective vers une gestion plus personnalisée, les DRH auront davantage plus à faire vendre leurs projets RH. Ils doivent impliquer davantage les autres managers dans tous les processus : recrutement, formation, gestion des carrières…

Les entreprises ont besoin aujourd’hui de DRH qui soient les garants de l’équité et de l’épanouissement, de l’écoute et du lien social.

D’un autre côté, le DRH a souvent une formation de base autre que celle dans les RH. Il peut être ingénieur, financier, spécialiste du marketing ou informaticien. Certes, cette ouverture permet à la fonction de s’enrichir et d’avoir un regard plus vaste sur l’entreprise, toujours est-il qu’un bon DRH est celui qui a une stature beaucoup plus importante que ses qualités techniquesn