Les bienfaits du sport sur le travail : Avis de Bouchra Baibanou, Cadre au ministère de l’équipement

L’alpinisme m’a permis d’abord de rêver et ensuite d’aller jusqu’au bout de mes rêves.
Ma passion pour l’alpinisme a commencé avec le Toubkal. C’était en 1995. Depuis, je suis animée par la conquête des sommets. D’ailleurs, à travers mon association, Delta Evasion, j’essaie d’encourager l’éco-tourisme, une activité qui trouve un écho favorable auprès des passionnés de la montagne et de la nature de manière générale.
Mais tout n’a pas été facile. C’est en préparant un voyage en Tanzanie en 2011 que j’ai entendu parler pour la première fois du projet «Messner» qui consiste à conquérir les 7 plus hauts sommets du monde. Ce fut le début d’un grand challenge et une aventure extraordinaire, qui m’ont vu vaincre d’abord le Kilimandjaro, plus haut sommet africain, en mars 2011, suivi du Mont Blanc, plus haut sommet de l’Europe occidentale, en juin 2011, ensuite du Mont ElBrouz, toit de l’Europe, en juillet 2012, et aujourd’hui l’Aconcagua, le toit de l’Amérique du Sud. Pourtant, j’ai failli lors de la première tentative de conquérir ce dernier. Les conditions climatiques y étaient pour quelque chose, mais aussi mon manque d’expérience pour les hauts sommets. C’est lorsque j’ai suivi un stage de formation à Seattle aux Etats-Unis que j’ai pu acquérir les techniques d’alpinisme et de réaliser l’exploit d’atteindre le sommet de l’Aconcagua.
Bien évidemment, toute conquête d’un sommet requiert une préparation draconienne, physique et mentale, comprenant la natation, le jogging et la musculation. Mais aussi le soutien familial, des proches et de l’entourage professionnel. A ce propos, j’ai l’appui de mon ministère qui m’autorise à m’absenter parfois trois semaines pour une expédition. Sans l’aspect financier, je ne pouvais non plus réaliser mon rêve. La contribution d’un partenaire, en l’occurrence Aïn Soltane, m’a ainsi permis de financer mes expéditions.
L’apport sur le développement personnel est non négligeable. L’alpinisme permet de garder une pensée positive. Cette vision, je la dois à ma formation en programmation neuro-linguistique (PNL) qui m’a permis d’être forte mentalement, de gagner en assurance. Ce qui n’est pas facile.
En fin de compte, l’alpinisme m’a permis d’abord de rêver et ensuite d’aller jusqu’au bout de mes rêves. C’est le dépassement de soi qui permet d’aller de l’avant. Même si l’idée de conquérir plus tard l’Everest, le plus haut sommet du monde, me fait un peu peur, cela n’empêche pas d’oser le pari. C’est ce qui nourrit ma motivation et ma passion pour toute chose que j’entreprends dans la vie.