Le Big Data, un gros gisement d’emplois

A l’échelle internationale, les offres d’emploi liées au Big Data sont estimées à 4,7 millions pour l’année 2015. TIC, Banque et finance, santé et mathématiques sont parmi les secteurs les plus demandeurs.
«Mythes et réalités sur l’exploitation du Big Data en recherche, formation et innovation». C’était le thème du workshop organisé les 19 et 20 mars à Rabat par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, en partenariat avec l’Ecole Mohammadia des ingénieurs et l’Université Paris 13. Parmi les objectifs de cette rencontre, explorer les voies nouvelles de recherche dans le Big Data et examiner la possibilité d’intégrer dans les cycles de formations universitaires des modules s’y rattachant.
Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur, a estimé que «le Big Data est une discipline porteuse d’espoirs pour l’avenir et qui constitue une formidable opportunité d’emplois pour les jeunes», précisant que «tous les secteurs de demain auront besoin d’analystes et l’Université marocaine est prête à se lancer dans cette aventure».
A l’échelle internationale, les offres d’emploi liées au Big Data sont estimées à 4,7 millions, pour l’année 2015, dont seulement 40 pourront être satisfaites. Parmi les secteurs d’activité concernés par cette discipline, il y a les TIC, la banque, les mathématiques et la finance, les métiers liés à la gestion de l’environnement… Les types d’emplois sont les data miners, les data scientists, les chefs de projets en informatique décisionnelle, les concepteurs d’outils logiciels spécialisés, les consultants experts en décisionnel, etc.
Le volume des données devrait croître de 44% par an jusqu’en 2020
Le Big Data peut être défini comme la «science des données». Il désigne aussi l’explosion exponentielle de la quantité des données dont la majorité n’est plus, depuis le début des années 2000, de nature analogique mais numérique (digitale) ; ce qui en facilite le stockage et la conservation. C’est ainsi qu’au cours de ces deux dernières années, l’Humanité a créé plus d’informations que durant toute son histoire. Selon les prévisions, le volume des données devrait croître de 44% par an jusqu’en 2020, année où il devrait atteindre 35,2 Zettabytes. Néanmoins, on remarque que la qualité des données (Smart Data) évolue beaucoup moins vite que son volume. Quoi qu’il en soit, le phénomène Big Data se définit traditionnellement par les 3 V : Volume, Vélocité et Variété des données auxquelles se sont ajoutées Véracité, Valeur et Vie.
Aujourd’hui, on remarque que c’est le secteur de la surveillance qui produit le plus de données. D’importants volumes de données concernent également le divertissement et les réseaux sociaux. Les données relatives à la voix et l’image stockées par les consommateurs devraient, quant à elles, quasiment disparaître en 2020 du fait des dangers inhérents à leur utilisation. En revanche, les données médicales qui, à l’heure actuelle, sont en très petite quantité, sont appelées à exploser d’ici à 2020, en raison de leur très grande utilité.