Laura Kakon : Il faut s’y prendre très tôt pour trouver un stage

Les étudiants doivent développer leur autonomie en cherchant eux-mêmes leur stage. Un minimum de rigueur et de discipline, comme le respect des horaires et des engagements, est nécessaire. Un stage est réussi lorsque l’étudiant a appris et a démontré son sens de la responsabilité et de l’engagement.

Quand faut-il commencer à chercher un stage ?

Généralement, on conseille les étudiants de s’y prendre très tôt. Pour les stages facultatifs de courte durée, il faut commencer trois mois à l’avance tandis que pour les stages obligatoires, il faut compter au moins six mois car il s’agit notamment de stages de pré-embauche.
Il n’y a pas non plus de période précise car tout dépend de la filière et du niveau du candidat.
Chez nous, par exemple, les stages sont inclus dans les cursus et peuvent être de manière continue comme c’est le cas pour la filière santé où les candidats sont amenés à être en stage le matin et en cours l’après-midi. Pour la filière tourisme, les étudiants suivent leur stage pendant le troisième semestre.
Quant aux stages facultatifs, ils sont généralement organisés pendant l’été, alors que les stages obligatoires sont organisés à la fin du deuxième semestre, et ce, à partir de la troisième année.

Comment faut-il s’y prendre pour trouver un stage ?

L’idéal est de passer par l’école à travers le département Orientation et Carrière comme c’est le cas chez nous où les étudiants peuvent avoir toutes les informations nécessaires concernant les filières et métiers, les secteurs importants, les entreprises structurées…Nous avons également mis en place de nombreuses conventions notamment avec de grands groupes, établissements publics, associations professionnelles…On essaye d’avoir le maximum de proximité avec le monde professionnel.
De même que nous encourageons les étudiants à développer leur autonomie en effectuant eux-mêmes leur recherche pour trouver des stages.

Une fois dans l’entreprise, selon vous, quels sont les comportements à adopter ?

En termes de savoir-être, il faut tout de même un minimum de rigueur et de discipline comme le respect des horaires de travail et le respect des engagements.
Il faut également montrer son implication, faire preuve d’initiative, poser les questions quand il le faut mais aussi encourager le relationnel avec l’équipe pour mieux comprendre les enjeux de la mission.

Justement, quand vous évoquez la prise d’initiative, faut-il attendre qu’on leur fixe des tâches ou plutôt en demander ?

Il faut une pro-activité des deux parties. Ce serait dommage de ne pas tirer profit de son stage si le candidat reste cantonné dans son coin. C’est à lui également de monter au créneau quand il le faut.

Alors, en gros, c’est quoi un stage réussi ?

C’est lorsqu’il permet au candidat de se révéler au sein de l’entreprise, de définir et construire également son projet professionnel. Le stage est d’autant plus riche si le stagiaire s’est bien intégré dans l’équipe, s’implique et cherche à comprendre ce qu’implique son travail. Un stage est réussi lorsque l’étudiant a appris et a démontré son sens des responsabilités et de l’engagement.

Que se passe-t-il quand le stage se passe mal ?

Généralement, le stage se passe mal quand il existe une inadéquation entre le poste et le profil, une inadéquation entre le projet du candidat et la réalité sur le terrain, un manque d’encadrement…
C’est pourquoi, chez nous, les étudiants passent par le département orientation pour savoir si la filière ou le métier leur correspond ou pas.

Enfin, que faut-il faire après le stage ?

La première des choses est d’avoir une évaluation de son stage. L’idéal est également de garder le contact avec l’entreprise. Si le candidat garde un bon souvenir de son passage, il peut aussi demander conseil auprès de son manager opérationnel, avoir en quelque sorte un parrain pour mieux construire son parcours professionnel.