Lâcher prise au travail : Questions à Mahdi Mouatassime, DG du cabinet Emway

«En PNL, nous utilisons des techniques pour générer de nouveaux comportements chez les individus».

Mahdi-MouatassimeLa Vie éco : Beaucoup d’individus se plaignent du rythme de travail effréné ainsi que du stress qu’il engendre, est-ce une fatalité ?

Je ne suis pas de cet avis. Cela reste une question de choix de vie. Certains arrivent à s’en sortir avec toutes les contraintes du monde.

Nous avons tous trois zones, une privée, une sociale et une publique. Malheureusement, avec les nouvelles technologies, il n’existe plus de frontières entre ces zones.

Nombreux sont les gens qui sont obligés de lire leurs mails ou répondre à un SMS à n’importe quel moment. Il y en a qui estiment qu’ils peuvent ainsi gagner du temps.

Je dirais que tout dépend de la vie qu’on veut mener. Certains se dépensent entièrement sur le plan professionnel et bousculent cet équilibre entre vie privée et vie professionnelle sans aucun regret, alors que d’autres se sentent mal à l’aise s’ils n’arrivent pas à assurer cet équilibre.

Le problème qui se pose est que certains arrivent à développer des addictions. C’est aussi simple, cela reste un problème de comportement.

En tant que coach, comment arrivez-vous avec vos clients à surmonter ce cap ?

J’accompagne souvent les gens à lâcher prise. On traite ces problématiques comme une addiction. On amène les personnes à faire de la méditation, à faire une pause, ne serait-ce qu’écouter la musique, faire de la marche, du sport… Des choses simples de la vie.

En PNL, nous utilisons des techniques pour générer de nouveaux comportements chez les individus, des comportements plus «écologiques».

Aujourd’hui, la notion de bien-être au travail n’est qu’une question de lâcher prise.

Face au stress, à la fatigue mentale, au risque de burn-out et autres addictions, il faut savoir améliorer la qualité de vie au sein d’une entreprise. Parce que les problèmes professionnelles ont une emprise sur notre vie privée, certaines entreprises peuvent être amenées à aménager de meilleurs espaces de travail, des salles de sport en interne ou encore négocier des centres de villégiature, offrir des séances de méditation… Mais il faut se dire que le bien-être ne se résume pas à cela. C’est aussi une question de bonne gestion, d’équité, de reconnaissance et de bonne cohérence dans la gestion des ressources humaines.

Comment maintenir un bon rythme de travail sans trop de pression ?

Il est important de maintenir un rythme cyclique, des périodes de tension qui sont à l’origine de la stimulation, suivies d’autres périodes de relâchement. Il faut constamment se remettre en question. Une pression est souvent à l’origine d’un malaise. Et, on constate bien souvent que les personnes acceptent une telle situation, alors qu’il y a un choix à faire. Tout le monde fait face à des urgences ou à des imprévus. Mais le problème se pose quand l’exception devient la règle.