La délation : Avis de Mohamed Berhili, DG de Hapimag Palmeraie Marrakech

Un délateur est généralement une personne désintéressée de son environnement, qui ne se retrouve pas dans l’entreprise, qui n’arrive pas parfois à atteindre un objectif (poste, prime, augmentation…) et qui cherche à travers des attitudes malsaines à se faire remarquer et à se faire valoir.

Mohamed-BerhiliTberguig, commérages, délation, bruits de couloir…, toutes ces attitudes sont courantes dans notre environnement. J’ai pour principe d’aborder systématiquement la question de l’éthique et du bon comportement dans les entretiens de recrutement. Je sensibilise assez souvent les candidats à l’embauche sur ces questions car cela ne fait que nuire à l’environnement de travail.

Nous opérons dans le domaine de l’hôtellerie où les rumeurs sont légion (pots de vin, corruption, mauvaise gestion de l’établissement, débauche…) et très souvent dévastatrices aussi bien pour l’individu que pour le collectif : malaise, effritement du lien social, diffamation, perte de confiance… Plus la rumeur sera issue d’un individu crédible, plus son impact sera fort.

A l’échelle d’une structure, la délation peut provoquer des départs de l’entreprise, du sabotage, une désolidarisation, une déstabilisation d’une personne ou d’un groupe de personnes, une perte de confiance…

Un délateur est généralement une personne désintéressée de son environnement, qui ne se retrouve pas dans l’entreprise, qui n’arrive pas parfois à atteindre un objectif (poste, prime, augmentation…) et qui cherche à travers des attitudes malsaines à se faire remarquer et à se faire valoir.

Comment stopper ce fléau et surtout comment gérer les mouchards ? Je pense que la meilleure des solutions c’est d’être ferme vis-à-vis d’eux, d’abord en sensibilisant l’ensemble des collaborateurs sur les méfaits de la délation et surtout en cultivant davantage la bonne humeur et l’entente entre les individus. Il ne faut pas oublier qu’en ignorant le problème, le manager ne fait que semer le doute entre lui et ses collaborateurs.

Je pense qu’effectivement quand on fait face à ces attitudes malsaines, il faut réagir rapidement. C’est comme un cancer : traité à temps et cerné, un fait du genre ne se répandra pas, même si parfois la décision à prendre peut faire mal. Quoi qu’il en soit, le plus important est de savoir comment placer les bons arguments et y mettre la forme pour contrecarrer les informations mensongères.

Dans le cas extrême, on peut toujours recourir aux sanctions (blâme, avertissement…) quand la personne persiste à semer la zizanie dans un groupe n