La bonne conduite pour se faire accepter dans une nouvelle entreprise

Mauvaise ambiance, absence d’encadrement ou rejet des collègues rendent l’intégration plus compliquée n Plus que les compétences techniques, c’est le comportement de la recrue qui se révélera déterminant.

Nouvel environnement, nouveaux collègues, nouvelle culture d’entreprise. La période d’intégration dans une nouvelle entreprise n’est pas toujours facile, aussi bien pour la recrue que pour l’entreprise.
A l’évidence, l’entreprise peut toujours faire des efforts pour réussir l’intégration d’un nouveau, qu’il soit expérimenté ou débutant, mais toujours est-il que tout peut ne pas se passer comme prévu. Car en face, il y a un groupe qu’il faut séduire pour se faire accepter. Du coup, il faut y aller avec prudence, sous peine d’être exclu d’office. Moins qu’un encadrement déficiant de la part des supérieurs hiérarchiques -si on est un jeune débutant-, le rejet des collègues peut souvent rendre l’intégration compliquée. Cela peut également l’être encore plus si le nouveau commet aussi quelques impairs.
A commencer par tout ramener à son ancienne entreprise. «Il arrive parfois qu’une nouvelle recrue vante la gouvernance de son ancienne entreprise comme si elle n’avait pas réussi à faire le deuil. Or, avec ces comparaisons récurrentes, on se trouve rapidement dans une posture de critique et de dénigrement qui peut être très mal perçue», explique Abdelhamid Mouhandiz, consultant RH.
Le repli sur soi est également un faux pas à éviter surtout quand on débarque dans une équipe déjà constituée où il s’agit de se faire une place. Une erreur classique consiste à ne pas s’intéresser à l’équipe, à ne poser aucune question et à s’exclure soi-même du groupe. Cette attitude peut être le signe d’une timidité excessive ou d’un manque d’intérêt et de curiosité vis-à-vis de ses nouveaux collègues.

Prendre le temps d’observer le nouvel environnement
«Le nouveau est tenu de consentir des efforts pour bien gérer cette période. Il ne doit pas aller plus vite que la musique. Autrement dit, il doit prendre le temps d’observer ce qui se passe réellement au sein de l’entreprise car il y a souvent un décalage entre la culture telle qu’on l’annonce au départ et la réalité que l’on vit quotidiennement», précise M. Mouhandiz.
Le cadre dirigeant, quant à lui, doit s’appliquer à suivre une période d’observation et d’écoute. Et surtout faire profil bas malgré son expérience. Le mieux, c’est de comprendre d’abord l’environnement avant de commencer à imprimer sa marque par petites touches. Faute de quoi on n’est pas à l’abri de résistances qui laisseront des traces.