Imad Chentouf, Entrepreneur : L’intégration était fructueuse de par mon origine et mon expérience

en découvrant de nouvelles cultures, on apprend à mieux se connaître soi-même…au-delà de la découverte de nouvelles façons de faire et de vivre, c’est ses capacités et ses faiblesses que l’on découvre le mieux… Rapporté à votre propre évolution, Il n’ y a jamais d’échecs possibles, sauf si vous n’acceptez pas de vous ouvrir aux autres, et que vous vous enfermez dans la bulle culturelle que vous avez importée
Après sept ans d’expérience dans l’export des agrumes, primeurs et poissons à travers l’Europe, en l’occurrence les marchés français, suisse et italien, je me suis aperçu que l’activité devenait de plus en plus compliquée. Une situation qui m’a poussé à m’ouvrir sur de nouveaux marchés émergents. C’est là que j’ai découvert le marché africain en 2004 et j’étais le premier à le pénétrer, plus précisément au Sénégal, Mali, Burkina Faso et Niger par route et l’Afrique de l’Ouest par voie maritime (Côte d’Ivoire, Bénin, Ghana, Togo, Gabon, Cameroun et Angola).
Ma première impression sur l’Afrique était positive et prometteuse avec beaucoup d’opportunités vu le manque dans tous les domaines. L’intégration était fructueuse de par mon origine, mon expérience, mon professionnalisme ainsi que la qualité des produits livrés (avantage de proximité)…
Je pars du principe qu’en découvrant de nouvelles cultures, on apprend à mieux se connaître soi-même…Au-delà de la découverte de nouvelles façons de faire et de vivre, c’est ses capacités et ses faiblesses que l’on découvre le mieux… Rapporté à votre propre évolution, Il n’y a jamais d’échecs possibles, sauf si vous n’acceptez pas de vous ouvrir aux autres, et que vous vous enfermez dans la bulle culturelle que vous avez importée.
D’un point de vue humain, j’ai appris à prendre du recul quant aux jugements hâtifs stéréotypés. ll faut comprendre très vite que l’effort d’adaptation à fournir doit venir de soi, car l’on devient la curiosité venue d’ailleurs.
D’un point de vue professionnel, l’effort de compréhension doit être beaucoup plus rapide.
Les principales difficultés que j’ai rencontrées avaient trait au manque de moyens logistiques dans certains pays, ce qui impactait énormément les programmations de livraison. De même que, parfois, il fallait du temps pour trouver des partenaires fiables pour le business.
Par ailleurs, le problème des transferts de fonds se posait avec acuité.
Au fond, je dirais que mon expérience était relativement positive avec le temps et elle a impacté énormément mon avenir professionnel malgré la forte concurrence déloyale et acharnée de l’informel.