Formation : que font les GIAC pour les entreprises ?

Seulement 2 265 dossiers ont été traités sur la période 2007/13 au niveau des GIAC. Le développement de la formation passe aussi par d’autres régions que l’axe Casa-Rabat.

Les groupements interprofessionnels d’aide au conseil (GIAC) peinent à trouver leur rythme. D’après les derniers chiffres reçus sur la période 2007/13, ce sont seulement 2 265 dossiers traités pour un montant de 92,8 MDH. Les dossiers remboursés, quant à eux, s’élèvent à 2 171 pour un montant de 61,95 MDH. Pour Mounir Abdelhak, président de la fédération des GIAC, «au départ, les GIAC avaient pour mission de cibler les PME, chose qui tarde encore à se développer. Nous souhaitons, à travers la réforme des contrats spéciaux de formation, pouvoir atteindre cet objectif». En principe, le nouveau dispositif législatif et réglementaire de la formation professionnelle présente des atouts majeurs.

Outre le droit individuel à la formation, le nouveau système a instauré également le mécanisme du tiers payant qui permet d’alléger la trésorerie de l’entreprise en l’autorisant à s’acquitter de seulement 30% des frais de formation auprès du prestataire de formation, qui se fera payer auprès d’un GIAC. De même qu’une plate-forme électronique e-CSF permettra l’envoi du dossier de demande de financement sous format électronique et le suivi de l’avancement du dossier en ligne. Autre apport de la nouvelle loi, le délai de remboursement est réduit à 30 jours.

Pour permettre à la TPE marocaine un accès facile à la formation de ses employés, la réforme a introduit la prise en charge totale de ses frais de formation dans le cadre des formations groupées découlant des études sectorielles financées par les GIAC et CSF, et ceci à travers le paiement direct à l’organisme de conseil et de formation.

Les entreprises ont besoin de bien plus qu’une loi

Toujours est-il qu’en matière de formation continue, les entreprises ont besoin de bien plus qu’une loi : des moyens, un accompagnement et un contrôle réel et efficace. M. Abdelhak précise que le développement de la formation passe aussi par d’autres régions que l’axe Casa-Rabat. «Le développement de la région de Tanger a permis notamment de pousser les entreprises à la formation. Dans les années qui viennent, il est certain que d’autres régions suivront comme celle de Kénitra, Fès et bien d’autres», ajoute-t-il.
Pour inciter davantage et surtout les PME et TPE à mettre en place des stratégies de formation, une campagne de communication sera menée dans les semaines qui suivent à travers toutes les régions du pays où des rencontres seront organisées au profit des entreprises avec tous les acteurs du système (GIAC, OFPPT…).