Femmes/TIC : parcours de Lamiae Benmakhlouf DGA de MITC, société gestionnaire du Technopark

De la finance aux TIC, son combat la mène aujourd’hui à  la promotion des start-up

Rien ne prédestinait Lamiae Benmakhlouf à entreprendre une carrière dans les nouvelles technologies. Après un DESA en finance des marchés, Lamiae passe ses premières années dans des institutions financières. Ce n’est qu’en 2002 qu’elle intègre le Technopark, c’est-à-dire lors de son lancement, pour assurer un poste de directeur administratif et financier de la société de gestion MITC.

En 2008, elle a été promue au poste de directeur opérationnel et support suite à une restructuration de l’entreprise en 2 principaux pôles : le pôle opérationnel dirigé par elle-même et le pôle développement géré par le Directeur général.

«Malgré l’accumulation d’une expérience probante au sein du Technopark, j’étais toujours en quête d’approfondir mes connaissances et améliorer mes qualifications professionnelles. J’ai décidé alors d’entreprendre un executive MBA à Al Akhawayn», dit-elle. «Cette formation m’a permis d’acquérir une vision plus transversale de l’entreprise, m’imprégner des compétences managériales les plus récentes, maîtriser les processus décisionnels et surtout apprendre les best-practices des entreprises anglo-saxonnes», dit-elle. Et d’ajouter : «L’Executive MBA m’a semblé le bon programme pour passer à une nouvelle étape, car avant même de terminer les deux ans (fin 2011), j’ai été nommée Directeur général adjoint, poste que j’occupe à date d’aujourd’hui».

Aujourd’hui, son combat la mène à la promotion de l’entreprenariat et le développement des jeunes pousses dans le domaine des TIC. «Le Maroc dispose de beaucoup d’atouts pour consolider son leadership régional au Maghreb, au Moyen-Orient et en Afrique, comme hub incontournable dans le domaine IT. L’enjeu est de traduire cette vision ambitieuse en mesures opérationnelles destinées à contribuer à l’émergence d’une filière TIC en mesure de répondre à la demande du marché local et aussi s’exporter», dit-elle.

Ses motivations, comme elle le dit, se résument en quelques points : un domaine qui touche tous les aspects de la vie courante en tant que citoyen, entreprise, administration… et qui est en effervescence continue, un métier au cœur des grands questionnements modernes (éducation, gestion des ressources naturelles, santé, communications…), une carrière aux mille facettes où la créativité et le leadership constituent les pierres angulaires pour une réelle distinction mais aussi des défis passionnants orientés vers l’innovation et la résolution de problèmes dans un secteur de pointe en perpétuel mouvement. «Je suis convaincue que les TIC sont une opportunité pour créer plus d’emplois et générer plus de valeur. Mon retour d’expérience au Technopark depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui conforte cette conviction. D’un autre côté, on peut dire qu’on dispose aujourd’hui d’un savoir-faire marocain dans plusieurs métiers liés aux systèmes d’information: monétique, conseil en ingénierie et intégration des systèmes d’information (SI), systèmes d’information géographiques, développement de contenu électronique…malheureusement, ce savoir-faire n’est pas assez valorisé! Je pense que notre pays a beaucoup d’atouts pour se battre sur le marché des TIC international.

Le Technopark est une contribution effective dans l’écosystème marocain pour réussir le challenge de la création de valeur et de l’innovation avec une ambition de l’export vers le monde», conclut-elle. Une ambition à laquelle elle veut contribuer à sa façon.