Femmes dirigeantes : Avis de Houriya Cherif Haouat, Consultante RH et directrice développement au cabinet BMH Coach

Le statut de la femme cadre évolue lentement.
Je pense que le statut de la femme cadre évolue lentement. Si on se réfère aux dernières statistiques du ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, elles montrent que le taux de féminisation dans la fonction publique est de 37% en 2010 alors qu’il était de 34% en 2002, cela fait 3 points en 8 ans.
Ceci dit, on remarque une volonté et une prise de conscience pour accélérer le processus. Depuis ces dernières années, l’administration publique fait du travail pour promouvoir la femme en son sein avec le soutien d’organisations internationales comme l’ONU.
A lire : Femmes dirigeantes : une difficile progression vers le sommet
Je trouve qu’on a dépassé le débat de savoir si la femme est mieux acceptée comme cadre dans la société marocaine. Le problème réside dans le manque d’accès au poste de responsabilité.
Aujourd’hui, tous les recrutements se font sur appel à candidature. Sauf que les conditions d’accès éliminent en quelque sorte la plupart des femmes qui ont une expérience signifiante pour les postes de responsabilité.
Je trouve que les gens ne sont pas encore sensibilisés sur la question du genre au sein des structures. Je pars du principe qu’il faut mettre à profit l’ensemble des richesses humaines et des compétences propres à chacun. Pour cela, il faut avoir une seule ligne de conduite qui se résume à des valeurs essentielles comme la rigueur, le professionnalisme, l’implication et le respect d’autrui. Quand vous employez de telles méthodes, vous pouvez être sûr qu’on vous respectera dans n’importe quel environnement.