Faut-il croire au coaching ?

Encore assimilé au conseil ou à  la thérapie, le coaching est toujours en quête de crédibilité. La spécificité du métier de coach, la variété de ses définitions et sa subjectivité rendent le choix d’un prestataire délicat.

Que ce soit dans les écoles, les entreprises ou même dans la vie privée, le coaching fait de plus en plus partie du quotidien de nombre de personnes en quête d’épanouissement ou de performances. Mais nombreux sont ceux qui, après une courte formation, se disent coach, s’ils ne s’autoproclament pas, tout simplement. Cela ne sert pas cette discipline qui est encore, faut-il le dire, en quête de crédibilité, surtout au Maroc où elle est récemment introduite. Pour beaucoup d’entre nous, la méconnaissance et l’enchevêtrement des concepts du coaching, du conseil, de la formation ou de la psychothérapie constituent encore les principaux éléments qui brouillent l’image du coaching.

Cette méconnaissance de la spécificité du métier de coach constitue une barrière que les spécialistes, les vrais, doivent faire tomber, soit par une meilleure organisation, soit par une définition légale de la profession, de l’activité. Compte tenu de ce flou, il est important, pour ceux qui veulent s’attacher les services d’un coach, d’être vigilant. Tout le monde n’est pas charlatan. Mais quand on voit un coach de moins de trente ans ou qui a eu un parcours professionnel aseptisé, il faut bien se poser des questions sur l’efficacité  de ses prestations.

Ce faisant, les spécialistes recommandent de retenir trois critères fondamentaux. Tout d’abord, le parcours du coach, à savoir  son chemin d’accompagnateur et de professionnel, sa formation en coaching, ses cadres de références professionnelles (méthodes, techniques et concepts utilisés), le cadre déontologique dans lequel il agit.

L’évolution est permanente dans le métier

Ensuite, il est impératif de vérifier ce que les spécialistes nomment l’écologie du coach: se fait-il superviser ? Est-il assisté par un superviseur professionnel qui lui permet de recadrer sa pratique, de progresser dans son métier et d’identifier ses «angles morts»? Ce point est important car le métier évolue en permanence.

Il faut enfin bien gérer la relation avec le coach. Hormis ses compétences, ses formations, ses références professionnelles, cet aspect est aussi important que les deux premiers cités. En effet, la relation nouée avec le coach est déterminante. Il s’agit en premier lieu d’une relation de confiance. Sinon, il est impossible de se livrer, alors que le coaching est basé sur les échanges. Le coach doit aussi se centrer sur les enjeux et la problématique du client, respecter son intégrité et veiller à son autonomie. Il ne formule pas de solutions, il aide le coaché à découvrir ses compétences et ses qualités pour mieux les exploiter. En quelque sorte, le coach n’est n’est pas un gourou, il aide tout simplement un individu à se prendre en main.