Faire du bénévolat, une autre manière de s’épanouir

Les motivations peuvent être d’ordre personnel, professionnel ou communautaire.
Sur le plan professionnel, le bénévolat permet de nouer des liens improbables en d’autres circonstances.

Humanitaire, caritatif, sportif, social, politique, artistique ou éducatif… Pour beaucoup de gens, faire du bénévolat, s’investir dans une association non lucrative, donner du temps aux autres… est avant tout une aventure humaine. Selon les témoignages recueillis, tous les volontaires retirent quelque chose de leur engagement. En premier lieu, un apprentissage sur soi. Pour Jerôme Mouthon, DG de l’agence Buzzeff, l’aventure peut prendre différentes formes au fil du temps. «Etant entrepreneur depuis plus de 20 ans, j’ai dû à des époques de ma vie partager des doutes, des envies… C’est grâce à des personnes qui ont bien voulu donner de leur temps gracieusement que j’ai pu avancer dans la vie et apprendre. Le juste retour d’ascenseur est de faire la même chose avec la nouvelle génération», souligne-t-il.

Bien évidemment, les motivations peuvent être diverses: d’ordre personnel (avoir du plaisir, renforcer son estime personnelle, partager des valeurs…), d’ordre professionnel (développer des compétences, ajouter de nouvelles expériences sur un CV, étendre son réseau professionnel, mettre ses compétences à profit dans un cadre nouveau…) ou encore d’ordre communautaire et social (défendre une cause, prendre part à un changement positif dans sa communauté…).
Il n’y a aucune condition d’âge ou de position sociale pour se mettre à la disposition des autres. Cependant, on rencontre plus fréquemment un profil type dans ce milieu.

Enrichissant pour le volontaire et pour l’entreprise

«Généralement, il a un âge entre 35 ans et plus, un niveau d’instruction assez élevé, un statut social distinctif (cadre supérieur) et possède un capital culturel important avec une quête soutenue d’acquérir un pouvoir symbolique conséquent», souligne Ahmed Al Motamassik, sociologue d’entreprise. On ajoute à cela un nombre important de femmes qui adhèrent aux activités associatives et qui, à travers les actions sociales, cherchent à se réaliser et se protéger contre les discriminations.
Enrichissant pour l’individu, le bénévolat l’est aussi pour l’entreprise. Le fait d’exercer des responsabilités associatives est aussi un facteur de progression personnelle. On finit par affiner son organisation de travail, d’où des retombées sur le plan professionnel.

De même, en s’engageant, on a souvent l’occasion de rencontrer des personnes de différents horizons. Il est par conséquent possible de nouer des liens improbables en d’autres circonstances, d’étoffer son carnet d’adresses. Bref, chaque personne que l’on rencontre est susceptible de vous ouvrir de nouvelles perspectives. Mais il ne faut pas que l’altruisme se mue en opportunisme.