Etudiant et entrepreneur, c’est possible

Un programme d’accompagnement d’Injaz Al maghrib permet d’encadrer les étudiants sur une période de six mois. Les étudiants peuvent également être parrainés.

Jusqu’ici, quand on interrogeait des étudiants sur leurs projets, la plupart répondaient qu’ils opteraient pour le salariat. C’est dire que l’esprit d’entreprise a toujours fait défaut dans notre environnement. Plus maintenant. Injaz Al Maghrib, association reconnue d’utilité publique qui mobilise le secteur privé auprès de la jeunesse pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, vient de lancer une opération inédite: créer son entreprise tout en étant étudiant grâce à son programme Smart Start. L’idée est simple, préparer les juniors entreprises à devenir de réelles entreprises à travers le mentorat et le coaching. 

Le programme s’effectue sur 6 mois à raison d’une rencontre hebdomadaire où mentors et coachs encadrent des jeunes à élaborer un business plan, réaliser une étude de marché, établir une stratégie… bref, tous les ingrédients pour créer une entreprise.

A première vue, les projets portés par les étudiants sont intéressants : création d’applications mobiles pour entreprises, création de sites web d’e-commerce, projets dans le développement durable, accompagnement et  soutien scolaires, gestion des déchets électroniques… Une dizaine de projets en tout. «L’idée est d’inspirer les jeunes à l’acte entrepreneurial. D’ailleurs, la plupart des étudiants qui ont déjà suivi un autre programme de junior entreprise nous ont sollicités pour continuer l’aventure. On a pensé dès lors à concevoir un programme qui aide vraiment à la création d’entreprise», souligne M’hammed Abbad Andaloussi, président d’Injaz Al Maghrib.

Les freins ne sont pas toujours d’ordre financier

Chose qui ne fait pas terriblement peur aux étudiants. Parmi les témoignages, recueillis, pour la plupart, la peur d’entreprendre n’existe plus dès lors qu’on a le soutien qu’il faut.  
Par ailleurs, si la plupart des créateurs placent certes en tête les difficultés d’accès au financement comme freins à la création, pour le président d’Injaz Al Maghrib, il existe d’autres freins autant, sinon plus, importants : «Le manque de préparation en amont, l’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du projet, le manque de créativité et d’innovation, l’accompagnement post-création insuffisant en durée et en qualité… Nous avons pensé à toutes ces problématiques. Nous avons plus de 70 partenaires qui peuvent accompagner les jeunes entreprises même au-delà d’une certaine période». A bon entendeur, salut.