Des augmentations et des prévisions salariales en berne

Pour la 19e édition de l’enquête Diorh de rémunération, 113 entreprises ont participé pour 28 841 données individuelles traitées. Les augmentations en 2015 vont de 4% à 4,5% pour toutes les classes socioprofessionnelles.
Des augmentations moins importantes qu’en 2014 et des prévisions 2016 moins généreuses, tel est le constat tiré de l’enquête de rémunération 2015 du cabinet Diorh menée en partenariat avec Mercer. 113 entreprises ont participé à cette 19e édition, contre 120 l’année dernière. Un panel largement constitué de multinationales, principalement des américaines (34% de l’échantillon), suivies des françaises (18%) et des suisses (10%). Les entreprises marocaines ne représentent que 6% du panel avec les anglaises. A noter que 28 841 données individuelles ont été traitées contre 24 105 en 2014.
Globalement, il ressort de l’enquête que les augmentations en 2015 vont de 4% à 4,5% pour toutes les classes socioprofessionnelles. L’enquête observe par ailleurs des prévisions d’augmentation pour 2016 autour de 4% également.
La performance individuelle passe comme facteur principal de révision salariale dans 96% des cas. Elle est suivie de la position du salaire dans les grilles (72%). Viennent ensuite la performance de l’entreprise (57%), le positionnement marché (55%), l’inflation (45%), le niveau de la fonction (40%) et enfin l’ancienneté (14%).
Parallèlement, la part variable individuelle dans le package de rémunération a progressé timidement en 2015. En comparaison avec 2011, elle peut atteindre 6 à 10% de la rétribution totale, selon le niveau de responsabilité. Autre tendance : les fonctions commerciales et les postes à responsabilité ne sont plus les seuls concernés. La variabilisation s’est généralisée à l’ensemble des fonctions. Sur 104 réponses, 83% des ouvriers ou encore 80% des cadres moyens sont éligibles au variable.
Par ailleurs, on remarquera une stagnation des taux de bonus cibles. A titre d’exemple, le taux est de 25% pour les directeurs d’organisation, de 20% pour les dirigeants, 15% pour les cadres supérieurs ou encore 13% pour la force de vente.
Il est à signaler également que 91% des entreprises participantes font bénéficier leurs salariés de soins médicaux. Cet avantage est suivi des plans de retraite privés (87%), de l’assurance vie (51%) ou encore de l’assurance individuelle accident du travail (35%).
La rémuération octroyée aux non-cadres dans le secteur des énergies est supérieure à la médiane du marché
Autres avantages en nature, les téléphones portables et les voitures de fonction sont pratiquement généralisés (94% et 91%), suivis des accords de prêts (33%), l’adhésion aux clubs sportifs (28%) et le logement de fonction (20%).
L’enquête s’est également intéressée aux comparaisons sectorielles. La rémunération octroyée aux non-cadres dans le secteur des énergies est supérieure à la médiane du marché alors que celle des secteurs automobile et biens durables sont en retrait.
De même que la rémunération octroyée aux cadres dans le secteur des énergies est supérieure à la médiane du marché alors que celle des secteurs automobile et biens durables sont en retrait.
Par poste, les chefs de vente et les ingénieurs qualité ont connu l’évolution du salaire de base la plus importante (+16%), suivis des responsables finance (+13,3%), des responsables achats et approvisionnements (+11,2%) ou encore les directeurs d’usine (+11,2%).
Parmi les fortes évolutions des salaires de dirigeants sur la période 2011-15, on notera que la médiane du salaire de base du directeur production a connu une croissance moyenne de l’ordre de 12%, suivi du directeur supply chain (8%), du directeur commercial (7%), du directeur financier (5%) et du DRH (4%).
Pour les managers, la plus forte évolution est à mettre à l’actif du responsable administratif RH (7%), suivi du responsable juridique (6%), le responsable production (4%) et enfin le responsable formation et responsable maintenance (1% chacun).
Enfin, pour les opérationnels, la plus forte évolution revient à l’acheteur (9%). Se succèdent ensuite le planificateur achats (7%), l’assistante de direction (6%), l’assistant de la paie (4%) et le chef de marque (2%).