Coaching : Avis de Nezha Hami Eddine Mazili, Consultante coach, DG du cabinet Cap RH Maroc

L’entreprise et le milieu associatif sont en quête d’un espace d’écoute et de respect

Nezha-Hami-Eddine-MaziliL’accompagnement associatif n’est pas une démarche nouvelle, mais une tendance qui se développe de plus en plus, car le secteur associatif au Maroc est en plein essor depuis quelques années et il constitue un véritable gisement d’emplois.

Sa professionnalisation progressive lui impose de s’entourer de cadres qualifiés et compétents, mais aussi de compétences extérieurs, notamment en faisant appel à des coachs.

La preuve en est que les associations qui bénéficient d’importants fonds réservent une partie au développement personnel et donc ont recours à des prestations payantes pour développer également une vision stratégique, une charte de valeurs…et donc un cadre professionnel.

Nous avons également le coaching solidaire où les coachs donnent de leur temps bénévolement pour aider, soit des jeunes à intégrer le marché du travail, soit à promouvoir l’auto-emploi et l’entreprenariat…

Pour ma part, j’interviens énormément dans ce domaine en accompagnant l’association Heure Joyeuse pour préparer les jeunes au monde du travail.

Nous consacrons 12 jours par an à un coaching d’équipe qui sert à développer le potentiel des jeunes, les aider à surpasser les croyances négatives car très souvent les jeunes ont une mauvaise image des entreprises. Ils considèrent très souvent que l’entreprise reste un lieu d’exploitation et non d’épanouissement.

Il y a un travail énorme sur l’estime de soi et la confiance en soi à développer chez ces jeunes.

De même que dans le cadre de l’association Maroc Challenge spécialisée dans le développement durable, de nombreux programmes ont été développés avec des coachs bénévoles. Pour exemple, nous avons instauré un cours de civisme dans deux écoles de Casablanca où, à travers des exercices, nous inculquons aux élèves des valeurs par le jeu.

Nous avons également développé un programme d’employabilité destiné à des jeunes diplômés du quartier de Derb Ghalef.

Prochainement, nous comptons lancer un centre d’écoute. Le centre qui était au départ destiné aux femmes victimes de violences conjugales a été élargi à toute personne, homme-femme-enfants, victime de toute forme de violence ou de vice.

Je trouve que l’entreprise et le milieu associatif partagent une même préoccupation, à savoir bénéficier d’un espace ou d’un cadre pour être écouté et respecté.