Coaching : Avis de Mohamed Tassafout, DRH de DLM

C’est une démarche particulière qui nécessite une grande maîtrise, du recul et une véritable expérience de la vie.

Je pense que le coaching ne souffre pas d’un déficit d’image. Le marché du coaching se développe, le nombre de professionnels praticiens augmente, et la pratique commence à s’installer tranquillement et sûrement dans le langage courant du monde de l’entreprise.

Aujourd’hui, les dirigeants et managers sont convaincus de l’apport du coaching dans le développement de la performance opérationnelle.

Par ailleurs, comme tout métier, il y a les bons, les moins bons et les mauvais. C’est une démarche particulière qui nécessite une grande maîtrise. A mon sens, cela nécessite du recul et une véritable expérience de la vie.

Un coach qui émane du monde de l’industrie par exemple sera amené à bien comprendre les attentes des individus qui travaillent dans ce secteur.

Je pense personnellement que c’est dans des moments de doute, de crise, qu’il est intéressant d’être accompagné pour mieux gérer les différentes situations complexes auxquelles on est confronté, aussi bien sur un plan système, que du point de vue équipe et individus. D’un autre côté, en 20 ans d’expérience dans le monde des ressources humaines, j’ai eu recours au coaching et j’en garde de bonnes expériences.

Car en matière d’accompagnement, il faut bien évidemment prendre garde à certains écueils. Tout d’abord faire du coaching parce que c’est une pratique à la mode. Non, la démarche doit répondre à une véritable attente en entreprise. Un projet d’accompagnement mal ficelé aura du mal à aboutir.

Ensuite, il faut arrêter de croire que toutes les potentialités en entreprise peuvent être accompagnées par du coaching.

Enfin, le coaching est un processus d’accompagnement qui intègre notamment une relation d’influence de la part du coach sur le coaché. Les résultats peuvent être désastreux si le coach exerce une mauvaise influence sur le coaché.

Etre coach, c’est se débarrasser de toute velléité d’avoir de l’ascendance sur les autres. C’est donc se mettre dans la démarche personnelle de passer du «Pouvoir sur les autres» au «Pouvoir pour les autres».

Son objectif est de favoriser l’autonomie et la performance de son coaché. Il peut estimer qu’il a réussi sa mission lorsque le client peut se passer de lui ! C’est très loin de la mission de conseil dont la valeur ajoutée est justifiée par des solutions ou des modèles  soumis au client.