Chômage des diplômés : Avis de Jamal Belahrach Bennouna, Président de la commission emploi au sein de la CGEM

Deux principales mesures ont marqué l’année 2014. La première concerne l’indemnité pour perte d’emploi (IPE) qui, rappelons-le, a été une initiative du patronat et qui a connu l’adhésion de tous les partenaires concernés. Je pense que la mise en place de ce dispositif constitue une vraie avancée dans la quête d’un nouveau modèle social.
L’instauration de cette mesure est dédiée à une large population qui peut se retrouver du jour au lendemain sans emploi.
La deuxième mesure concerne la santé et plus précisément l’élargissement du panier AMO aux soins dentaires.
Certes, beaucoup reste à faire, dans la mesure où le taux de couverture médicale de la population marocaine est encore faible.
Aujourd’hui, toutes les parties prenantes, que ce soit le patronat, le gouvernement ou les syndicats avancent sur l’idée d’apporter des évolutions sur le code du travail, notamment pour ce qui concerne le droit de grève. En 2015, il y a de fortes chances pour que le débat soit accentué sur cet aspect.
Idem pour l’emploi car je pense qu’aujourd’hui on n’a pas été en mesure de mettre en place une réelle politique de l’emploi. Enfin, en ce qui concerne le dialogue social, le fait de l’installer a été plus que salutaire pour instaurer une confiance et une croissance qui va permettre une dynamique positive. Ceci dit, nous sommes encore à l’étape des vœux. La refonte du dialogue social est un bien obligatoire pour faire en sorte que les partenaires sociaux soient un réel partenaire.
Les entreprises n’ont pas d’autres choix que de s’inscrire dans cette démarche de long terme qui signifie que plus on respectera le capital investi, plus on respectera les hommes et les femmes qui développent l’entreprise, plus on aura de la croissance, de l’emploi, de la dignité et de l’équité.