Choisir un consultant : Avis de Fouad Najeddine, Consultant RH

Le pire pour un consultant est d’arriver avec des solutions toutes faites
Le passage de DRH à consultant a été pour moi une transition bien préparée. Le marché du conseil est tellement disparate qu’il faut savoir se positionner en termes d’offres de services mais aussi en termes de coûts des prestations.
Cela m’a pris près de deux ans pour le faire. J’ai commencé par faire ce qui est de mon domaine d’expertise, à savoir l’accompagnement en organisation RH (politique RH, politique salariale, classification de postes, référentiel de compétences, enquête satisfaction…) et par la suite, j’ai développé d’autres activités annexes comme le recrutement et la formation. Pour cela, il a fallu développer une équipe.
La période de transition a été également l’occasion de bien préparer mon business plan et surtout de faire un choix entre être consultant indépendant, free-lance ou carrément créer un cabinet.
Autre chose, il faut savoir aussi bien identifier les charges et le seuil de rentabilité.
Quand on passe de salarié à consultant, il est clair qu’on perd certains avantages acquis en entreprise (assurance maladie complémentaire, carte carburant…).
Maintenant, ce qui fait un bon consultant, c’est d’abord le temps qu’il consacre à développer ses compétences et ses outils de gestion. En plus des capacités techniques, il doit s’adapter au contexte de l’entreprise, avoir de la curiosité intellectuelle, de la disponibilité et une orientation client à l’extrême. D’autres qualités sont aussi jugées indispensables comme, entre autres, l’impartialité, l’intégrité, l’humilité.
Le pire pour un consultant est d’arriver avec des solutions toutes faites. Une mission de conseil doit être bien définie et ficelée pour éviter les bévues. A commencer par prendre le temps de bien définir les objectifs de l’entreprise et de ce qu’elle veut réellement entreprendre. Souvent, le client n’accepte pas les conclusions d’une mission parce qu’elles sont dérangeantes ou qu’elles mettent en cause le système de management de l’entreprise.
Il faut dire aussi que c’est un métier qui manque de reconnaissance. On leur reproche souvent de se planter régulièrement, d’appliquer des tarifs prohibitifs, de vendre les mêmes solutions… Mais comme dans tout corps de métier, il y a les bons et les mauvais.