Choisir un consultant : Avis d’Aziz Taib, DRH dans une entreprise industrielle

Le choix du consultant doit être basé sur sa connaissance du secteur, son parcours et ses références

Il est clair que les cabinets de consulting ont été créés à tour de bras. Malheureusement beaucoup d’entre eux prétendent avoir la solution à tous vos problèmes. Il faut dire aussi que c’est un métier qui manque de reconnaissance. On reproche souvent aux consultants de se planter régulièrement, d’appliquer des tarifs prohibitifs, de vendre les mêmes solutions… Mais comme dans tout corps de métier, il y a les bons et les mauvais. Ce métier doit être réglementé et professionnalisé car, au final, il s’agit d’accompagner des entreprises et de contribuer à leur performance dans des domaines où elles n’ont pas de ressources internes.
Pour ma part, j’ai eu à recourir à des consultants à plusieurs reprises. Ce n’était pas systématique mais pour répondre à des besoins spécifiques. Ces besoins peuvent aller de la simple consultation pour savoir ce qui se passe ailleurs ou prendre connaissance des dernières pratiques et techniques en matière de ressources humaines et du management des hommes en général, à la nécessité d’une intervention en entreprise pour concevoir, mettre en œuvre et accompagner un process de management RH complexe exigeant une forte technicité et des expertises précises.

Par exemple, j’ai eu recours au consulting pour des opérations de classification des postes, l’élaboration d’une grille salariale ou encore dans le cadre de la réalisation d’un plan de formation. Pour le recrutement, nous le faisons rarement, principalement pour des profils pointus.

Le consultant peut apporter son expertise et son expérience car l’entreprise a l’avantage d’éviter «les erreurs» ou les risques d’échec.
Le consultant qui se propose pour un domaine doit nécessairement avoir les compétences et l’expérience nécessaires. Quand les RH et les managers en général ont une connaissance suffisante du marché, ils peuvent à partir du nom annoncé du consultant savoir s’il est en mesure d’apporter de la valeur ajoutée pour leur entreprise, et dans quel registre. Il faut savoir faire le bon choix du consultant selon la problématique, en se basant non seulement sur son parcours et ses références, mais aussi sur sa perception de l’objet de la mission à partir des expressions du client. Un bon consultant est aussi celui qui connaît le contexte marocain, les spécificités des secteurs et types d’entreprises publiques ou privées. Enfin, il faut éviter de faire appel à un consultant avant d’avoir bien préparé la mission en interne. En dehors de missions particulièrement confidentielles, les managers de l’entreprise et surtout ceux appelés à être impliqués dans la mission doivent être informés à l’avance. Ils auront ainsi la motivation nécessaire pour contribuer à la réussite de la mission.