Chasse aux objectifs : Avis d’Isabelle Reydet, Consultante
La non-atteinte des objectifs doit conduire à éliminer progressivement les facteurs négatifs
Je me fixe toujours des objectifs, que ce soit à long ou à court terme mais également au quotidien.
Auparavant, en tant qu’ex-patron de société, je fixais des objectifs réalisables selon la fonction et le profil de mes collaborateurs, moi incluse ! Pour un commercial, des rendez-vous à effectuer sur un certain nombre de prospects ou un chiffre d’affaires à réaliser dans un temps donné. Pour un consultant ou un formateur, une évaluation positive de la part du client après une intervention. Pour moi, une concrétisation contractuelle des rendez-vous à 80% !
Comment procéder ? En étant réaliste ! Il faut que les objectifs de chacun soient réalisables et non utopistes.
Bien sûr qu’il faut viser haut afin de stimuler, exciter l’ego du challenger (ou le sien) mais il est important de rester à 80% dans un but atteignable pour ne pas se décourager.
Il est normal que les objectifs fixés ou que nous nous fixons soient au dessus du «possible». Des fantasmes parfois. Si ce n’était pas le cas, nous serions probablement dans l’ennui. Le «trop facile» ne procure aucune excitation.
Il ne faut jamais sous évaluer un potentiel, que ce soit celui d’un collaborateur, de ses enfants ou le nôtre, donc visons haut !
Bien évidemment, on peut être amené à rectifier le tir en cours de route. L’échec ou la «non-atteinte» des objectifs pourrait ou devrait être ressenti comme un bienfait, même s’il y a souvent un arrière-goût amer. Il doit en effet permettre une remise en cause, une auto-analyse qui doit conduire à éliminer progressivement les facteurs négatifs pour progresser positivement.
Qui ne fait pas un film de sa vie à l’adolescence? Objectifs de réussite professionnelle, maritale… Si vous n’êtes pas dans votre projet, ce moule, qu’en est-il de vos objectifs ? Comment pouvez-vous rectifier le tir? En vous battant ou en acceptant tout simplement vos limites et celles des autres. Bien se connaître et accepter les faits est très positif. Vouloir dépasser ses limites aussi mais cela impose de très bien se connaître.
Il faut toujours faire preuve de souplesse, mais aussi chercher à avoir une assez large liberté d’action dans la gestion des objectifs. Si ce n’est pas le cas, on risque de devenir de simples exécutants.
En cas de problème, on ne doit surtout pas hésiter à demander conseil autour de soi. Le pire est de s’isoler pour essayer de s’en sortir tout seul, au risque d’aggraver la situation.