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Travail : J’y vais à fond, à condition…

Disposés à travailler plus, solidaires et entreprenants. Les réponses formulées à propos du travail font rêver tout manager. Reste à savoir si les actes suivent les bonnes intentions.

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Millennials TRAVAIL

A la question sur leur charge de travail, l’écrasante majorité de l’échantillon (78%) affirme qu’elle en fait plus qu’il faut. Une génération surbookée, c’est bien ce qui apparaît dans les réponses. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à répondre par l’affirmative. De quelque origine qu’ils soient, les jeunes s’accordent sur cette question. A les en croire, ils prennent aussi des initiatives au travail (85%). Inutile donc pour un manager de s’inquiéter : tout sera bien fait et des idées pertinentes remonteront du bas vers le haut.

Le rejet des clichés sur la paresse et le désintéressement par rapport au travail est sans équivoque, classes sociales et lieu de résidence confondus. Qui plus est, les millennials sont disposés à faire davantage d’efforts pour satisfaire leur supérieur hiérarchique (75% et plus). Les velléités de résistances sont donc très négligeables. Donc loin de nous l’idée qu’ils dictent leur loi dans l’entreprise.
Les valeurs de solidarité sont aussi sauves : l’entraîde est érigée en norme. Plus de 90% des enquêtés affirment donner un coup de main aux collègues débordés. Les 30-35 ans (93%) et les Marrakchis (98%) se montrent plus dévoués. Ils considèrent cette solidarité tout à fait normale dans le monde du travail. Les jeunes acceptent de soulager leurs collègues d’une partie de leurs charges de travail, ils n’hésitent pas non plus à partager leurs connaissances. Plus de 90% sont tout à fait d’accord ou plutôt d’accord. L’intérêt des réponses est qu’il y a un très faible décalage entre les régions, les classes d’âge et les CSP.

Ils sont sûrs de leurs compétences

Avez-vous les compétences requises pour faire efficacement votre travail. La réponse est majoritairement affirmative (71%). Les 30-35 ans sont plus sûrs d’eux (83%) que les 22-25 ans. Avec quelques années d’expérience et sans doute plusieurs programmes de formation continue, ils sont sans doute plus aguerris. Au niveau des CSP, personne ne baisse la garde. Sur un marché de travail très difficile pour les jeunes, ce serait une réalité suicidaire d’exposer ses limites.

La promotion, il faut aller la demander !

Toutefois, quand il s’agit de l’évolution de la carrière, ils sont moins nombreux à s’y risquer. Seulement 59% de l’échantillon en parle avec leur hiérarchie. Les 30-35 ans sont plus entreprenants (68%) dans ce domaine.
On peut considérer que leur ancienneté et les compétences qu’ils ont pu prouver sont suffisantes pour leur permettre de postuler pour des postes plus élevés. C’est dans les classes DE que les jeunes font preuve de plus d’entrain pour décrocher une promotion.
Moins de 50% des AB font cette démarche. On peut se hasarder à souligner que les membres de ces dernières disposent d’un réseau plus dense dans le monde du travail et peuvent par conséquent progresser sans aller frapper régulièrement à la porte du supérieur hiérarchique, alors que pour les classes moins aisées, il faut bien prouver ses compétences, insister et convaincre.

Ils veulent plus d’équité en matière de promotion

En effet, les opinions sur l’équité en matière de promotion sont partagées. Une très faible majorité se dégage quand on les interroge sur le respect de cette règle par leur employeur. On est même en dessous de 50% à Fès, Marrakech et Tanger. On n’est pas loin du sentiment de «hogra».
Paradoxalement, plus de la moitié des femmes (57%) estiment que les avancements se font de manière juste et équitable. C’est à rebours de l’idée qu’elles doivent en faire beaucoup plus que les hommes qui ne sont 49% à croire en l’équité dans l’entreprise.

Salaire : ils visent plus

A propos du salaire, l’échantillon est presque coupé en deux. Seulement 55% des sondés estiment que leur fiche de paie est conforme à ce qu’ils pourraient avoir ailleurs. Encore une fois, sauf à Fès et à Tanger où l’on descend à moins de 50%.
Quand ils se comparent à leurs collègues, plus de la moitié pensent que le traitement est identique.
Sur cette question la majorité est également faible. Les millénnials peuvent cependant faire preuve de responsabilité ou sont un peu fatalistes : tous critères de classification confondus, moins de la moitié de l’échantillon s’attend à des gratifications si le travail est bien fait.
Dans l’ensemble, le souhait d’une amélioration de la situation financière semble évident.

Couverture sociale : c’est beaucoup mieux

A propos de la couverture sociale, les employeurs peuvent respirer : 62% de l’échantillon trouve intéressante leur couverture sociale. Sans trop être affirmatif, l’assurance maladie obligatoire et la lutte contre la sous-déclaration que mène la CNSS n’y sont pas étrangers.

Motivations : CES FACTEURS CONSTITUENT-ILS UN ASPECT DETERMINANT QUI VOUS MOTIVERAIENT A CHERCHER UN AUTRE EMPLOI

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