Au Royaume
Terrorisme : 239 détenus relaxés après avoir révisé leurs convictions
Le programme « Moussalaha » a été étendu pour inclure les femmes détenues en vertu de la loi antiterroriste, et ce lors de sa 5e édition qui a profité à 10 bénéficiaires sur un total de 13 pensionnaires.
Le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, vient d’annoncer que 17 détenus ont bénéficié du programme « Moussalaha » (Réconciliation) dans sa 10è édition, portant à 239 le nombre total des bénéficiaires depuis son lancement en 2017.
Ce sont 180 parmi ces détenus qui ont été libérés, dont 137 bénéficiaires d’une grâce royale, en plus de la réduction de la peine au profit de 18 autres, portant le taux des bénéficiaires de la grâce royale à 65%.
Dans le cadre de l’approche genre, le programme « Moussalaha » a été étendu pour inclure les femmes détenues en vertu de la loi antiterroriste, et ce lors de sa 5e édition qui a profité à 10 bénéficiaires sur un total de 13 pensionnaires, soit un taux de participation de plus de 77%. L’ensemble des bénéficiaires de cette édition spéciale ont été relaxées, dont huit à la faveur d’une grâce royale et deux autres au terme de leurs peines.
Il s’agit, selon le délégué général, d’un programme singulier au niveau mondial, d’autant plus qu’il a été salué par de nombreux partenaires régionaux et internationaux. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie générale du Royaume en matière de gestion du champ religieux.
Dans la foulée, M. Tamek a expliqué que la DGAPR a adopté un nouveau plan de réhabilitation pour la réinsertion des détenus, basé sur l’individualisation des programmes et des activités en la matière, comme le programme « Moussalaha » dédié au profit des condamnés dans le cadre des affaires d’extrémisme et de terrorisme.
« Le programme a atteint ses objectifs préalablement fixés », s’est-il félicité, soulignant, à cet égard, l’interaction intense et sérieuse des détenus avec toutes les activités programmées.
Le programme « Moussalaha » a été élaboré et mis en œuvre depuis 2017 par la DGAPR, en s’appuyant sur ses propres ressources et en coopération avec la Rabita Mohammadia des Oulémas, le CNDH et des experts spécialisés.