Au Royaume
Tanger-Med : terminal pétrolier concédé
il entre en exploitation en décembre 2008

On attendait l’annonce, il y a déjà deux semaines, elle est tombée il y a quelques jours. Le terminal pétrolier de Tanger-Med a été concédé mardi 23 mai au consortium HTL-Afriquia SMDC- IPG, l’un des trois groupements restés en lice dans la compétition aux côtés de CMH-BP et SAMIR-CEPSA-DECAL.
Le terminal pétrolier sera donc concédé pour une durée de 25 ans et son exploitation effective devra démarrer en 2008, sachant que d’ici là l’adjudicataire devra avoir investi 5,7 milliards de DH environ dans la conception et la réalisation du terminal en question, comprenant l’équipement d’un poste pétrolier en eaux profondes et l’aménagement d’une zone de stockage sur une superficie de 12 ha abritant des dépôts d’une capacité de 308 000 m3.
L’importance d’un terminal pétrolier à Tanger-Med se justifie doublement. D’une part, il constituera un pendant à ceux de Casablanca et Mohammédia, trop éloignés de la région Nord du pays. D’autre part, au vu de l’activité prévisionnelle de Tanger-Med, il permettra d’alimenter aussi bien les navires (soutage) accostant au port que ceux empruntant le détroit de Gibraltar. Il est à signaler que, dans son évaluation des dossiers, la commission en charge de la question a tenu compte de plusieurs critères. On en retiendra l’offre technique, l’offre financière mais également le degré de conflit d’intérêt qui pourrait se poser pour l’un ou l’autre des opérateurs.
Quoique le vainqueur soit connu, la phase opérationnelle ne devrait commencer que dans deux mois au minimum. En effet, il faudra que le premier ministre signe au préalable le décret de concession et que TMSA, la société de gestion de Tanger-Med, signe avec l’adjudicataire une convention. Enfin, notons que le concessionnaire devra s’acquitter d’une redevance annuelle composée d’un fixe prédéterminé et d’une partie variable basée sur le chiffre d’affaires et la marge réalisée sur la vente des produits pétroliers.
Le concessionnaire devra construire une zone de stockage d’une capacité de 308 000 m3.
