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Sondage. Réforme des retraites : Un sujet d’actualité constant

En tout état de cause, il y a une règle à respecter pour qui veut vieillir sereinement : prendre l’initiative et épargner dès le début de la vie active ou à moins d’une quinzaine d’années avant son terme.

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Retraite

Le sujet est un peu moins évoqué, mais il reste d’actualité. Ce sujet n’est autre que la réforme du système de retraite, sur les rails depuis plusieurs années. Etude après étude, de commission en commission, l’architecture du futur système se dessine laborieusement. Les premiers pas ont été effectués avec la réforme de la Caisse marocaine des retraites (CMR) dont plusieurs travaux avaient permis de détecter les fragilités. Il y a encore plusieurs étapes à franchir pour que ce pôle public soit viable à très long terme. Pour le moment, le scénario envisagé est d’organiser le système de retraite en deux pôles : l’un public réunissant la CMR et le Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR), et l’autre privé regroupant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR). On n’en est pas encore là mais les attentes des actifs sont immenses.

C’est dans cette ordre d’idées et dans un souci constant d’être au plus près de son lectorat que La Vie éco a diligenté un sondage sur la retraite, un sujet d’actualité constant, aussi bien dans son aspect universel que dans son contexte économique et socioculturel. L’objectif était de recueillir les opinions des cadres sur le ou les systèmes en vigueur et de jauger leurs comportements présents et futurs. Trois grandes conclusions se dégagent.

D’abord, la notion d’angoisse que peut générer la retraite chez l’Européen n’est pas présente au Maroc. Quoi qu’on dise sur l’inefficacité des systèmes en vigueur, les actifs s’en contentent et sont encore peu disposés à souscrire à une retraite individuelle. La fatalité et l’entraide familiale expliquent sans doute cela. Ensuite, la santé est la plus grande préoccupation, même si ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on tombe malade. Il reste que la probabilité est plus élevé que pour les tranches d’âge inférieures. Enfin, le cadre moyen manifeste plus de souffrance tant pour le présent que pour le futur. Compte tenu de l’insuffisance de ses ressources et d’une couverture sociale peu parfaite, il est naturel qu’il s’interroge sur son futur. En tout état de cause, il y a une règle à respecter pour qui veut vieillir sereinement : prendre l’initiative et épargner dès le début de la vie active ou à moins d’une quinzaine d’années avant son terme. Il est vrai que ce n’est pas facile quand on doit faire face aux charges courantes. Mais le jeu en vaut la chandelle.

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