Au Royaume
PPS-MP, des lendemains qui déchantent…
Le PPS s’achemine vers un congrès extraordinaire avant la fin de l’année.

Le PPS et le Mouvement Populaire viennent de tenir leurs congrès respectifs. Et sans doute pour éviter le sort qu’ont connu l’USFP et l’Istiqlal, les deux partis se sont focalisés sur une seule priorité, l’élection avec le moindre dégât pour leurs secrétaires généraux. Il fallait coûte que coûte éviter de se retrouver devant des candidatures multiples qui pourraient déboucher sur une crise interne et des scissions. Nabil Benabdellah s’est ainsi retrouvé candidat unique à mesure qu’approchait l’heure du vote. Pour le MP, la question a été tranchée bien avant le congrès. Pour contenter tout le monde, le PPS s’est retrouvé avec un comité central de 1020 membres désignés parmi 2 000 congressistes. Or, cette instance tient au moins quatre sessions par an, il faut donc trouver une salle qui peut accueillir tout ce monde en plus des frais de logistique. Cela d’autant que, même une fois les contraintes logistiques surmontées, pour que chaque membre du comité central puisse prendre la parole ne serait-ce qu’une minute, il faut au moins 17 heures de réunion non-stop. Pour sortir de cette crise organisationnelle, M. Benabdellah vient d’appeler à la réunion d’un congrès extraordinaire avant la fin de l’année. L’objectif étant de commuer le comité central en conseil national et de former un nouveau comité central avec un nombre réduit de membres.
Pour le MP, les dissensions qui se sont déclarées, notamment dans la région de Casablanca, commencent à prendre de l’ampleur. Elles impactent négativement la constitution du nouveau conseil national. Lequel conseil devrait élire le futur bureau politique. En attendant, le parti reconduit le bureau politique sortant et se donne un délai supplémentaire de six semaines pour résoudre ce dilemme.
