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Au Royaume

Plus que 3 ans…

Voilà  12 ans que l’on parle de mise à  niveau,
sans avancées réelles.
Au 1er janvier 2012, l’abolition des barrières douanières avec l’Europe va faire mal. Financement, éligibilité, circuit…, il faudra changer d’approche.

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2012 n’est pas loin ! A cette date, le Maroc aura achevé son programme de démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne. Les droits d’importation sur l’essentiel des produits en provenance de cette région seront ramenés à 0%.

Cette échéance est redoutée par un large pan de l’industrie, déjà secouée par l’agressivité des pays asiatiques. A ce jour, l’on s’interroge encore sur la capacité des entreprises, petites et moyennes en particulier, à faire face au big-bang.

Cette préoccupation nous ramène au programme de mise à niveau lancé en 1996. Un peu plus de dix ans plus tard, il semble qu’il n’y ait pas eu de grosses avancées. En atteste le rapport alarmiste du Forum euro-méditerranéen des instituts économiques (FEMISE) sur les politiques de mise à niveau des entreprises de la rive Sud de la Méditerranée, et particulièrement du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Egypte.

Le dernier rapport sur le fonds de restructuration financière qui devait permettre à un grand nombre de PME de rattraper le temps perdu, commandité par le ministère des finances, confirme ces inquiétudes.

La faute revient à tout le monde. On a passé beaucoup de temps en colloques, séminaires, forums et querelles stériles sur le bien-fondé de tel ou tel choix, oubliant que le temps était compté.

L’Etat n’a pas fait suffisamment preuve de rigueur dans le suivi du programme. Tous les ministres qui ont eu le dossier en charge ont appliqué leur potion personnelle, d’où un manque de continuité dans la mise en œuvre de la stratégie globale.

Et pour les moyens financiers, on a presque exclusivement misé sur la coopération internationale, européenne en particulier, à travers les financements Meda, contrairement à la Tunisie qui a pris dès le départ le problème à bras-le-corps en mobilisant des ressources internes.

Quant aux entreprises, elles ont péché par leur esprit d’assisté, oubliant que le respect des standards internationaux est d’abord leur propre affaire, parce que, in fine, elles seront les premières à profiter des retombées.

La mise à niveau, qui concerne toutes les composantes du tissu économique et institutionnel, a perdu son sens, parce que galvaudée. Il faut désormais revenir à la notion moins pompeuse, plus claire, qu’est la compétitivité, moteur de croissance de toute économie.

A cet égard, on ne peut faire l’économie d’une remise en question franche pour sortir des sentiers battus et s’entendre sur une stratégie concertée et coordonnée. C’est l’unique voie pour pouvoir jouer dans la cour des grands.

Com’ese

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