Au Royaume
Petits soucis pour Laenser
le plan pélagique n’est pas encore au point
Le ministre des Pêches, Mohand Laenser, se trouve dans une situation peu confortable. En septembre prochain, le président russe, Vladimir Poutine, sera en visite au Maroc. Selon des sources bien informées, en marge de cette visite, une convention pour l’octroi de licences de pêche de poisson pélagique pour 100 000 tonnes sera signée entre le Maroc et la CEI. Or, pour cela, le plan pélagique devra avoir été finalisé. Ce qui aujourd’hui semble difficilement réalisable, le plan étant en discussion depuis octobre 2005 sans qu’un accord ait pu être trouvé.
Les professionnels avaient bon espoir de réaliser des avancées à l’occasion de la réunion tenue sur le sujet, vendredi 17 juillet au siège du ministère. Ils devront prendre leur mal en patience. Le ministre s’est contenté de noter les remarques qui lui ont été déjà adressées par courrier et de remettre les mêmes propositions sur la table. Ce qui n’a, bien sûr, pas plu aux professionnels. La cause principale de leur mécontentement demeure celle des quotas de pêche pour la congélation à bord. Cette rubrique est décriée par l’ensemble des segments. Côtiers et industriels y voient une simple rente au profit de quelques privilégiés du secteur. Différentes sources citent les noms de poids lourds de la pêche aux céphalopodes qui tentent de se reconvertir dans le pélagique. Autre point de divergence aujourd’hui : la contrepartie des autorisations de pêche. Les industriels, s’ils sont d’accord pour verser 500 000 DH en contrepartie de chaque licence pour contribuer au financement de la modernisation de la flotte côtière, affichent un refus catégorique pour le ticket d’entrée fixé à 1 million de DH et la taxe de 7% proposée sur le chiffre d’affaires.