Au Royaume
Où sont passées les 20 mn d’électricité ?
ONE et Lydec se rejettent la responsabilité.
Mardi 5 janvier, 14 h18, une grande partie nord de Casablanca est de nouveau plongée dans le noir, trois semaines après l’incident survenu le dimanche 13 décembre. La coupure, qui a affecté les quartiers de Aïn Sebaâ, Zenata, Sidi Othmane, Roches Noires, Belvédère, 2 Mars ainsi que le centre-ville, a duré cette fois-ci plus d’une heure et demie pour certaines zones, provoquant arrêt d’activité et embouteillages monstres. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir la direction des affaires générales de la wilaya de Casablanca dont les responsables ont tenu une téléconférence avec les services de la Lydec et ceux de l’Office national de l’électricité pour demander des explications. A la Lydec, la version est claire et fera même l’objet d’un communiqué officiel publié dans les heures qui suivent. A l’origine de la coupure, un incident au niveau du poste de l’ONE de Tit-Mellil qui alimente, lui, quatre postes sources de la Lydec qui arrosent 700 postes de distribution publique (PDP). Le rapport de la Lydec est très précis : la coupure s’est produite à 14 h 18 et ce n’est qu’à partir de 15 h 00 que les installations endommagées ont pu être rétablies progressivement, la dernière l’ayant été à 15 h 51.
Du côté de l’One, en revanche, la version officielle communiquée à la wilaya est tout autre. La coupure, due à un entassement de ferrailles dans la région d’Ahl Loghlam qui a endommagé une des trois lignes de 60 KV qui alimentent le poste de Tit-Mellil, n’a pas duré tout ce temps. Selon des informations obtenues auprès de l’ONE, le rétablissement de la situation a commencé progressivement bien avant 15 h 00 et on certifie qu’à 14 h 45 «90% des quartiers touchés étaient rétablis». Ce qui nous laisse au minimum 20 à 25 minutes de décalage entre les deux. Mais alors entre 14 h 45 et 15 h 00 que s’est-il passé réellement ?