Au Royaume
Morocco 2010 : une équipe à récupérer
le sport a besoin de vrais mananagers
Lundi 24 mai, Saâd Kettani et son équipe donneront un point de presse à Casablanca pour expliquer ce qui s’est passé depuis le dépôt de notre candidature officielle, en septembre 2003 jusqu’au 15 mai, jour du vote de la FIFA. Contrairement à ce que pourraient penser certains, ce ne sera peut-être pas la dernière sortie de cette équipe. Ainsi, selon des sources gouvernementales, l’idée qui commence à faire son chemin serait de garder le team Kettani et de lui confier la tâche du développement du sport dans notre pays. «Nous y pensons sérieusement», confie un ministre. Car ce serait une perte pour le pays que de laisser filer une équipe pareille qui, neuf mois durant, a fait la démonstration que le sport, au-delà de son aspect ludique, a besoin de managers, des vrais, et d’une équipe soudée. Tel un navire, Morocco 2010 avait un capitaine, Saâd Kettani, mais qui s’en tenait à son rôle de chef d’orchestre, s’entourant de spécialistes et, surtout, leur faisant confiance. Parmi eux, on trouvera un certain Mohamed Boutaleb, un jeune, issu du milieu des affaires, qui était le véritable gardien du temple. Au four et au moulin, jamais démoralisé, Mohamed Boutaleb était l’ultime recours des membres de l’équipe pour tous les problèmes de logistique, d’argent et autres tracasseries administratives. Boutaleb faisait un super tandem avec un autre jeune, tout aussi brillant, M’hamed Zeghari, chargé de la mobilisation nationale. Contrairement à son coéquipier fonctionnel, M’Hamed était davantage au front. C’est lui qui dirigeait les opérations sur le terrain.
Autour de ces deux lieutenants, une équipe de spécialistes tous aussi brillants les uns que les autres, chacun dans son domaine. Lamia Boutaleb, l’orfèvre financier du groupe, a permis au Maroc d’avoir le meilleur montage financier parmi les cinq pays candidats. Saïd Nejjar a su rallier l’opinion publique en travaillant les médias au corps, aidé dans sa tâche par un vieux routier de la presse, Bachir Thiam. Dans d’autres rayons, on retrouvera de jeunes cadres talentueux comme Jalil Bensouda, Mohamed Baroudi, Youssef Benchekroun, Farida Jirari et d’autres. Le Maroc doit dire merci à ces jeunes pour l’image qu’ils ont donnée au monde entier de notre pays et pour leur démonstration de ce qu’est une équipe gagnante. Merci et bravo !