Au Royaume
Maroc : Le scénario du gouvernement pour la durabilité des régimes de retraite
Le gouvernement dispose d’un scénario prêt pour la durabilité des régimes de retraite, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances chargé du Budget, Idriss El Azami El Idrissi.

Ce scénario comprend « une série de critères qui portent sur l’âge de départ à la retraite, les parts de la retraite et les taux d’obligations y compris celles de l’Etat », a indiqué le ministre qui répondait à une question orale sur « les régimes de retraite et les moyens de réforme » présentée par le groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des représentants.
L’Exécutif envisage de présenter aux acteurs sociaux, dans les semaines à venir, un ensemble de mesures dans ce domaine, a ajouté M. El Azami, notant qu’il s’agit de réformes systémiques du régime des pensions civiles de la Caisse marocaine des retraites (CMR), qui connaîtra, selon le ministre, un déficit de 3 MMDH à partir de l’année en cours et de 21 MMDH à l’horizon 2021.
Répondant à une autre question sur « la situation des retraités », présentée par le groupe haraki, le ministre a indiqué que l’adoption du régime des deux pôles (public et privé) constitue une réforme globale du régime de la retraite à moyen terme.
M. El Azami a, dans ce cadre, rappelé que les retraités bénéficient, à l’instar des autres citoyens, de réductions de l’impôt sur le revenu qui a connu, au cours des dernières années, « des baisses importantes », ajoutant que le gouvernement a révisé en 2012 le taux de déduction forfaitaire des retraites et pensions de 40% à 55 %.
Sur quelque 76.500 retraités ayant bénéficié de ces mesures, la majorité ne sont plus soumis à l’impôt sur revenu, a relevé le ministre, faisant état d’une augmentation moyenne de 341 DH des pensions mensuelles.
En réponse à une question sur « les mesures opérationnelles pour lutter contre la fuite illégale des capitaux » présentée par le groupe constitutionnel, M. El Azami a fait observer que ce phénomène ne concerne pas seulement le Maroc et comporte « des problèmes par rapport aux chiffres ».
En ce qui concerne les mesures prises pour lutter contre ce phénomène, le ministre a expliqué qu’elles portent en particulier sur la surveillance des banques et des importateurs et exportateurs, ainsi que le suivi des comptes ouverts à l’étranger aux noms de personnes résidant au Maroc de façon permanente et définitive, qui seront acculées à les fermer et à en transférer les fonds au Maroc.
