Au Royaume
Les Lions, la guigne et le mauvais œil…
Depuis leur merveilleux parcours lors du Mondial du Qatar 2022, plusieurs joueurs de l’équipe nationale semblent poursuivis par la poisse. Et là, la théorie du complot, souvent réfutable, serait la bienvenue. L’on a l’impression que tout le monde en veut à ces Marocains, arabo-africains, tiers-mondistes de surcroît, qui ont osé défier et éliminer de grandes nations du football.
Commençons par Hakim Ziyech dont le parcours avec les Blues a été parsemé d’embûches depuis le départ de l’entraîneur qui fut derrière son arrivée à Chelsea, en l’occurrence Frank Lampard. L’attaquant marocain subissait en silence. Tantôt il est sur le banc de touche, tantôt on le fait jouer quelques minutes, jusqu’à ce qu’on l’écarte doucement mais fermement. L’accusé et la cause directe est l’entraîneur, que ce soit Thomas Tuchel ou son successeur Graham Potter. Mais la surprise c’est qu’on vient de découvrir que c’est le propriétaire du club himself, Todd Lawrence Boehly, qui n’aime pas Ziyech.
A Séville, où on croyait Yassine Bounou indéboulonnable, les choses ont subitement changé, avec l’arrivée du nouveau coach, Mendilíbar, ami du remplaçant de Bounou, le gardien Dmitrovic. Ce dernier a été titularisé au détriment de notre Yassine. Le gardien des Lions a du souci à se faire.
Au Bayern de Munich où Noussair Mazraoui s’est adjugé haut la main la titularisation au poste de latéral droit, on vient aussi de changer d’entraîneur. Le nouveau coach, Thomas Tuchel, qui ne semble pas porter les Marocains dans sa vision (on sait qu’il ne les porte pas dans son cœur) commence par écarter Mazraoui.
En Italie on a tous suivi l’histoire du gladiateur Soufiane Amrabet «empêché» par le président de Fiorentina de rejoindre le FC Barcelone. Achraf Hakimi, du PSG, subit de son côté les retombées moralement néfastes des accusations un peu rocambolesques à son égard. Azzedine Ounahi n’est pas apprécié à sa juste valeur au club de Marseille où il est souvent un simple remplaçant alors qu’il est un meneur au sein de l’équipe nationale du Maroc et même à son ex-club, Angers. Selim Amallah a bien été traîné dans la boue par son club Standard de Liège ne devant son salut qu’à la dernière minute au club espagnol de Real Valladolid qui l’a recruté.
Quand on jette une grosse pierre dans une mare, elle fait des remous à la surface. Peu à peu, la surface redevient lisse et paisible. Mais la grosse pierre est quand même au fond. Le Maroc est indélébilement quatrième meilleure sélection de football en 2022.